Les premiers du classic en double poussée dans la montée de l'opticien !
« C’est la plus belle
Transju classique depuis le retour au classique, en 2005 ! »
…c’est un
expert de la TJ qui commente ainsi cette nouvelle édition de la TJ
classique : c’est Michel Bouteraon, militant bénévole de la première
heure de cette épreuve et qui la terminait ce samedi 12 février …. pour
la 40ème fois (classique et patins confondus) !
Et ce n’est
pas moi qui le contredirai :
-
une météo royale :
-10 pendant la nuit, histoire de bien geler les traces et garder intacte
le peu de neige qui recouvre le
massif, -4 à une demi-heure du départ, pas de vent et très vite une
température positive au soleil … et un soleil majestueux donnant aux
montagnes du Jura des allures magiques de carte postale.
-
des traces impeccables
sur l’ensemble du parcours (à quelques très rares exceptions près dans
les quelques passages plein sud et plein soleil) et une neige facilement
fartée en Tube universel multigrade parsemé de tube violet. Pas même
besoin de recouvrir de poussette ! Quelques descentes rapides mais
finalement très acceptables, même pour des p’tits vieux, vue la douceur
de la neige (…et le faible effectif de coureurs)
-
(hélas en effet) peu de concurrents :
390 attendus et seulement 350 partants. Et donc aucun bouchon, pas de
souci pour doubler (…ou se faire doubler !). Une belle ambiance, avec
beaucoup de concurrents « populaires » : comprenez qui ne se battent pas
à coup de secondes et prennent le temps de se faire plaisir, de causer,
de sourire ! C’est sans doute la dernière course en France qui peut se
targuer du titre de « populaire ».
Cette
reprise, après 2 années d’annulation pour cause d’absence de neige +
Tétra + Covid, redonne courage et espoir pour les années prochaines. Et
tant mieux ! Je m’étais, du reste, fait la même remarque après les
Belles Combes et l’Envolée Nordique courues par une météo et une neige
exquises. Tant mieux pour nous… et pour les organisateurs qui ont bien
du mérite depuis des années pour croire en leur épreuve et …maintenir
vivant notre terrain de jeu.
Au
demeurant, ce n’est que quelques jours avant le départ que le Préfet du
Jura a fini par accepter de se mettre au diapason avec son collègue du
Doubs et d’autoriser les ravitaillements dans son département. Je me
souviens que pour les Belles Combes il s’y était fermement (et
efficacement) opposé. C’eut été un peu rude d’attendre Bellefontaine
pour reprendre des forces !
Un parcours original
avec un départ des Rousses mais qui fainéante durant 4 bons kilomètres
autour des Rousses avant de passer la montée de l'opticien
Passé les 10 premiers, les autres gravissent la montée de
l'opticien en canard !..mais avec le sourire
puis viennet les beaux
plats qui mènent à Bois d’Amont. La montée sur le Risoux fidèle à
elle-même avec son coup de cul en quittant Bois d’Amont puis ses plats
montants entrecoupés de courtes côtes sur une neige rapide (encore
gelée) mais qui accroche bien le fart. Tiens, par parenthèse, beaucoup
de concurrents en Skin : très bonne accroche et glisse presqu’aussi
bonne que nous, les anciens qui fartons encore…
Le passage au chalet
des ministres...bientôt la descente !
La descente
sur Bellefontaine, sans embouteillages, avec une piste bien préparée et
une neige non glacée … le bonheur.
Chapelle
(j’adore : rappelez-vous c’est là que j’ai porté mon premier dossard à
skis, en 1979…) et la Combe des Cives. Un régal pour les adeptes de la
double poussée (… dont je suis, à ma plus grande honte !).
le passage à Chapelle des Bois et les fameuses cloches
La Célestine
et Pré-Poncet : d’habitude c’est la fin des côtes. Et bien, pas cette
année : nous repartons sur Chapelle (vers la Pré d’Haut pour être plus
précis) et découvrons une boucle de 4 à 5 km aussi belle… qu’animée :
des vraies bosses, des descentes vives …que nous vivons avec un plaisir
mitigé après 40 km à fond.
On retrouve
tout de même la route et le Canyon, cette année (du moins le samedi en
classique) bien large et dégagé.
Et c’est
Chaux-Neuve. Une dernière bouclette d’un km et l’arrivée somptueuse au
pied des tremplins (… que l’on ne voit absolument pas, trop attirés par
la banderole « Arrivée »).
Chapeau les
organisateurs : ce fut une course …bien charpentée (850 mètres de
dénivelé positif pour 48.7 km à ma montre) mais variée, superbe, mêlant
forêts et combes. J’ai adoré.
Bon pas
d’arrivée à Mouthe (faute d’enneigement suffisant) et heureusement pas
de détour-arrivée « chez Liadet » pour … afficher une arrivée à Mouthe.
C’eut été absurde ! La légitime susceptibilité des élus de Mouthe passe,
tout de même, après la sérénité des compétiteurs… et des bénévoles.
Déjà que les
concurrents n’ont guère apprécié de devoir prendre une navette pour
avoir le repas à Mouthe et (ou) une autre navette pour rentrer sur Les
Rousses…
Et moins
encore de n’avoir nul lieu protégé pour se changer : heureusement qu’il
faisait soleil. Et que dire des embouteillages à Chaux-Neuve !
Un jour,
peut-être, la Transju fera comme la Finlandia et renoncera à une
Traversée (certes intéressante sur le principe mais nulle pour les
skieurs… et les organisateurs). Rêvons….
Quant à moi,
dont c’était
la 21ème Transjurassienne, je n’ai jamais été aussi vite !
3h24’ et 14.4 km/h de moyenne ! Je finis 167ème, sur les
talons de l’ami Daniel Clerc (3h22) et devant des potes plus rapides que
moi comme Michel Bouteraon, Jean-Yves Comby, Daniel Chaussard ou Gilles
Perrin.
L'arrivée salvatrice... on va pouvoir se relacher et respirer calmement
!
Et, cerise sur le gâteau,
1er des plus de 70 ans (sur …5).
Des amis je
n’en manquais pas sur cette course et comment ne pas citer (notamment)
Dominique Thiery toujours accompagné de son fils Stefan, Claire Moisy
(ma reine du classique), Jean Quillot ou Patrice Turlan qui finit cette
Transju malgré de très gros soucis de santé : une bonne préparation
morale pour la Vasa qu’il doit courir dans 2 semaines.
Un retour
gagnant … et la plus belle depuis longtemps.
Quelques masters bien connus avant le
départ lors du test des skis
Mais je ne
me suis pas inscrit sur la vraie, la skate du lendemain. Tant mieux,
tant pis.
Dommage car
les conditions météo étaient encore meilleures que pour notre
classique : avec, EN PLUS, un chouette vent arrière de 30 km/h.
Dommage
surtout car je ne croiserai pas mon nouvel ami, André Midol,l’un des 7
derniers sénateurs (vous savez : ceux qui ont fini toutes les TJ !).
André, nous nous sommes connus, par le plus grand des hasards, la veille
de la classique (le vendredi midi) grâce à Blablacar et sa fille Pauline
que j’ai covoiturée sans savoir, évidemment, lorsque j’ai accepté de la
transporter qu’elle pouvait avoir le moindre rapport avec le ski de fond
et la TJ. Et réciproquement lorsqu’elle choisit mon auto pour relier
Paris à Poligny !
Elle est
belle la vie…
Boris Petroff vous salue bien ! |