Pour cette 100ème édition de la Vasaloppet, ce sont près de 25 français qui ont participé à la "Vasa Week", mais c'est quoi la "Vasa week" ?

En fait vu l'affluence de coureurs pour la Vasaloppet (qui limite les inscriptions sur la course phare du dimanche à 16 000 dossards, les organisateurs ont multiplé au fil du temps les épreuves, et même les formats, ce qui fait que le centre stratégique de l'épreuve (la ville de Mora) connait une activité intense sur quasi 10 jours.

Une partie des francais présents à la Vasa Wek 2022.....dont un fort bataillon de Jurassiens, facile, on les reconnait à leur bonnet !

Les premières courses commencent 8 jours avant par la Vasa 30 km
 La Vasa 30 part d'Oxberg (Toutes les courses arrivant à Mora) 

suivie par la "Vasa des femmes":
cette vasa 100% féminine ou Tjejvest est réservée aux femmes et fait aussi 30 km ( départ aussi d'Oxberg qui est un point stratégique de la Vasa ) . On compte 10 000 partantes dont 8000 suédoises. Un millième des femmes suèdoises !
Imaginez 60 000  françaises à un semi-marathon en France... impensable !
Cela montre l'importance de cette course dans le coeur des Suèdoises, et du ski de fond en particulier: un art de vivre et une vraie tradition.

Puis ce sont 2 Vasa en "open track" le dimanche et le lundi d'avant la Vasa 90.
Là les skieurs partent par vagues séparées de 30 minutes et il n'y a pas d'embouteillage dans le goulet 800 m après le départ, en plus les dossards sont bien plus faciles à obtenir que ceux du dimanche pour le  "90 km officiel". Ce peut être le moyen de faire une course plus cool... cerise surl e gateau cette année les conditions de glisse était top pour l'oppet , la preuve Hervé Courtine et Rolland Matarese ont mis moins de 6h40 pourl es 90 km

Cette Vasa Open track ou "Oppet Spar" est vraiment une option à considérer pour ceux qui veulent pas se prendre la tête

Le mardi suivant vient la Vasa 45km  est le bon moyen de reconnaitre la fin de la Vasaloppet, en plus elle est pas trop usante car emprunte la partie la plus facile de la Vasa avec un parcours qui a une tendance en descente. Nous étions 13 français a la courrir et Olivier Traulé a mis 2h30; Boris Petroff 2h56, je me contente de 3h10.

Le départ est situé sur un grand parking hyper large au bout d'un lac près d'Oxberg, avec plein de places pour se garer. Mais il ya aussi un service de cars super bien organisé au départ de Mora

On remonte le lac et 7 km après le départ on rejoint le parcours nominal de la Vasa avec de belles descentes

C'est sympa de faire cette partie de la Vasa quand on est frais , car le dimanche d'après c'est pas pareil, on aborde cette partie après 45 km dans les jambes et donc beaucoup moins lucide

Le vendredi est le jour des relais ou stafet Vasan, nous avions organisé 2 relais français de 5 coureurs chacun. C'est très amical et ludique, mais il faut une organisation sans faille et bien calculer le temps qu'il faut en voiture pour aller jusqu'au prochain relai où on doit déposer le prochain relayeur...et nous avons eu une frayeur au 4eme relai vers Oxberg..avec une route coupée !
Heureusement Boris Petroff s'est faufilé derrière un car en catimini et nous avons pu arriver juste 2 minutes avant le relayeur

Ce fut une sacrée journée et bien que chacun n'ai courru que 12 à 23 km, nous étions fourbus tant il fallait rester dans le rythme sur les skis ou dans la voiture suiveuse ! attention en particulier au 4eme relai qui est tres court et donc peu de délai pour faire les manips de voiture

Passage de relai entre G Perrin et JP Henriet

L'arrivée du relai "les fondus de la Vasa en 6h28".... l'autre relai français aura mis presque 1 heure de moins, bravo à eux

Le vendredi soir a lieu la Nat Vasa
Là c'est toujours sur le même parcours, mais de nuit avec un départ vers 18h. Ceux qui l'ont faite disent que c'est une expérience inoubliable, mais attention il peut faire très froid le nuit, donc bien se couvrir et frontale puissante obligatoire. Claire Moisy a du se réfugier au chaud dans un ravito pendant qq minutes au coeur de la nuit. En plus on par ten fi nde journée quand la neige a bien ramolli , mas dans la nuit ça retend +++ donc fartage compliqué surtout pour l'accroche

Le samedi matin, veille de LA Vasa , a lieu le 10 km qui part d'Eldris
Cette "balade" n'est pas tout à fait une course et se fait souvent de façon décontarctée déguisée en tenue d'époque. A ce jeu là Daniel Clerc et sa femme (photo ci-dessous) ont remporté quasi tous les suffrages, un garnd BRAVO à eux !

mais c'est aussi la Vasa des enfants avec des très jeunes bambins qui sont accompagnés d'un de leur parent (et souvent fille-maman ou garçon -papa ) c'est hyper sympathique et nul dout que ça peut provoquer des vocations

en plus ils sont trop mignons ces enfants qui sont à fond avec leur tenue de compet

..., voir photos ci dessous

Cette Vasa est vraiment à voir, et ça permet de tester le fart la veille de la course ( se garer à Mora Parking vers le km 2 )

La Vasaloppet 90 du dimanche
C'est la course phare, avec un départ par car le dimanche matin entre 4h et 4h30 de Mora. Le système est bien huilé avec achat des billet sur Internet avant et controle par un lecteur de code barre

On peut dormir dans le car sans problème et il nous dépose au départ vers 6h-6h30, ce qui laisse le temps de poser les skis dans son sas de départ et de se mettre au chaud dans les tentes ( on recommande la tente Stadium).

Attention le départ à 8h "pétante" et toute le monde en même temps, donc ne pas le louper ! car après 800m on tourne à droite et là c'est l'embouteillage assuré. En plus cette année de nombreux concurrents trop pressés d'en découdre ont cassé leurs batons dès le départ, c'est idiot de pourrir sa course dès le départ... et de bloquer les autres
Il semblait que cette fois ça allait plus vite sur l'aile gauche du départ avec des gens plus adroits/disciplinés

selon votre ligne départ, vous montez au pas plus ou moins longtemps, mais par ex pou un départ  en 4-5eme ligne on peut commencer à patine presque normalement à partir de la moitié de la montée.

Une fois arrivée en haut de la cote, la course commence vraiement et on peut profiter de paysages incroyables, le tout magnifié par le soleil levant....et c'est là aussi qu'on voit si une bonne glisse..car certains vous dépassent comme des bombes !!!

s'en suit une succession de plats/montées , descentes... les km défilent  +/- vite , mais il faut gérer et garder des forces car même si les cotes ne sont pas très sévères certaines peuvent etre longues comme par ex celles du Risberg

les km s'empilent , et les ravitaillements bien espacés permettent de se ravitailler avec au choix : Eau, Enervit, bouillon ou le fameux blabaer (qui tache bien les dossards !). Coté aliments solides , c'est pas très varié, en général ce sont juste des petits pains , donc ne pas hésiter à prendre ses ravitos solides perso car 90 km c'est long !

A Eldris vous savez que vous allez finir, mais ya encore qq bosses qu'on passe en canard plus au moins agile ( car à ce point de la course le fart d'accroche est souvent parti...ou inefficace vu le changemen tde température) et à 2 km de l'arrivée on passe sous un pont qui annonce l'arrivée dans Mora.

Bien se préparer à profiter de l'arrivée sur l'artère centrale du village enneigée entre 2 haies de spectateurs et se regarder sur l'écran géant à l'arrivée, là on se prend pour une star... mais on est surtout heureux d'en avoir terminé. Il y a eu d'arrivée comme cela ( les anciens nous racontent par exemple l'ex arrivée de la Transju  dans lartère principale de Mouthe enneigée... une jolie initiative passée à la trappe depuis bine longtemps  hélas).

Les étapes d'après sont : la médaille, la collation d'arrivée , le vestiaire..et voir les copains..puis fêter ça le soir

les arrivées se poursuivent tout l'AM, avec pour certains une arrivée à la nuit!... l'organisation fournit les frontales au dernier ravito

Au final , nous aurons eu une semaine bien remplie...et 3 médailles,

MERCI

• à Boris Petroff pour cette organisation millimétrée

• et BRAVO à lui  pour cette 34 eme Vasa aevc un temps canon  ( tu as fait honneur à ton dossard orange de vétéran)

• Merci aux autres français pour ce beau partage tout au long de la semaine, la prochaine fois, il faudrait peut-être loger plsu près les uns des autres ? pour mieux se coordonner, mais il est vrai que quand on tourne dans le centre de Mora ...ben on croise toujours un français !

• et aux organisateurs qui arrivent à fluidifier tout ça alors qu'il ya tant de monde, c'est un défi incroyable qui est magistralement réussi chaque année !

Les Bons conseils

• l'AJ d'Orsa ou de Rattwick (plus loin de Mora ) présentent des solutions d'hébergement au bon rapport qualité/prix pour le pays et on peut s'y faire à manger

• une voiture est quasi indispensable si on ne loge pas à Mora (ou ill a peu d'hotels de dispo , ou alors très chers ). Par contre on peut arriver à Mora en train (Horaires ici et 20 à 40euros le trajet selon horaires et correspondances )

• si on veut optimiser sa ligne de départ pour la Vasa 90, donner son temps de la Transju 50 classic, ou alors faire un temps canon à la Vasa 45 (les changements se font assez facilement et ils sont hyper réglo)...ou alors faire l'oppet spar, là on n'est pas gêné

• voir le reportage sur la Vasa du Jubilée ( édition spéciale du 100eme anniversaire limiéte à 100 concurrents)  , avec JP Henriet qui a été le seul français sélectionné et fait le parcours sur des skis d'époque de 2m70 et sur une piste dammée au rouleau...il a mis 12h et était exténué , alors qu'il a mis 6h20 sur la Vasa de cette année, c'est dire l'explot des coursiers d'il y a 100 ans !

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• Que faire en option ?

  • La visite de Stockholm (avant ou après ) est un vrai plus, car c'est une bien belle ville,  et on y est en 18  mn de l'aéroport d'Arlanda via " l'Arland Express" , départ toutes les 20 minutes

  • Faire du patin à glace sur le lac gelé de Mora (location possible) = mon regret

  • aller skier à Gronklitt (au nord d'Orsa) il y a un domaine de toute beauté à ne pas louper .

  • Visiter les usines de fabrication des petits chevaux du Dalarna

  • Visiter le musée Zorn ( à l'extrémité ouest de la ville) , j'ai découvert un peintre talentueux qui m'était totalement inconnu

   

Gilles PERRIN