La Marxa Beret est la plus grande course de ski de fond en Espagne, elle accueille chaque année au total environ 1500 skieurs sur les distances de 42, 21 et 10 km et compte pour le circuit Euroloppet

L'épreuve se déroule dans la très sélect station de Baqueira-Beret dans le Val d'Aran, station ou le roi d'Espagne et la jet-set espagnole viennent faire de l'alpin.

Le mariage assez réussi entre l'alpin et le nordique est d'ailleurs est assez étonnant à constater car peu habituel.

La course a lieu chaque premier dimanche de février sur ce haut plateau ou l'enneigement est souvent garanti
 

Cette année ce fut même une très belle poudreuse qui nous a permis de skier pendant 3 jours à la poussette bleue et dans des conditions de rêve... comme quoi avec l'enneigement parfois capricieux en 2014, la course de classic longue distance la plus agréable de l'année en Europe s'est peut-être déroulée en Espagne !

Le départ :
Il se situe au milieu du plateau et on y accède par une route assez escarpée qui monte en lacets du village de Salardu . Au bout de la route il y a un grand parking gratuit ou nous sommes attendus et guidés pour nous garer de façon optimale:l'organisation est au top !
Et tout de suite en regardant la densité de 4*4 et SUV de prestige le ton est donné : on est dans une station très "smart"

cette année après 2 jours de reconnaissance sous le ciel bleu, le temps s'est couvert le dimanche de la course et le départ fut donné par temps légèrement couvert et venteux. Est-ce cela qui a occasionné un faux départ ? cela est assez rare pour une course de l'Euroloppet de devoir s'arrêter après quelques mètres pour ensuite reculer que cela est à signaler... une drôle d'expérience tout de même, et un peu déroutante

le départ se fait en faux plat montant puis on fait des arabesques très esthétiques : voir photos

vers le 7ème kilomètre on revient vers le départ puis on entame une longue et magnifique descente de presque 8 km qui nous mène à l'extrémité nord du plateau (zone non habituellement damée)... le problème est qu'il va falloir remonter tout cela sur un chemin assez raide ou le canard parfois prolongé est vite usant.

Sur le haut de la montée nous récupérâmes le vent de face et là ça commence à tirer +++

Ne pas négliger à la fin le bon raidard vers le 35eme km qui achève de fatiguer un organisme qui a déjà été bien sollicité par cette course plutôt "sportive"

les profils des 21 et 42 km:

L'arrivée

L'arrivée se fait en revenant en plein centre du plateau, juste devant les remontées mécaniques des alpins que l'on croise donc régulièrement dans une bonne entente limite surréaliste tellement il y a un contraste entre les tenues et le style des 2 types de skieurs

le mariage est donc réussi et cela aussi mérite le détour

quelques photos lors de l'entrainement la veille : ce n'est pas tout plat !

et une photo du départ d'une année précédente par beau temps... pour donner envie !

Comment arriver à Baquera Beret ?
 le plus simple est de venir par l'autoroute qui relie Toulouse à Pau, de sortir à St Gaudens et de plonger plein sud jusqu'à la ville de Vielha puis de tourner à gauche direction le petit village de Salardu ou nous avons couché.

Ceux qui viennent de très loin (c'est une course Euroloppet ) auront peut être intérêt à venir par le sud via l'aéroport de Barcelone mais il faudra alors compter plus de 3h de transfert en voiture

Ou coucher ?

Il y a TRES peu d'hôtels à Baquera Beret, et ils sont hors de prix. Le plus simple est de coucher en dessous à Salardu. Nous avions de notre coté couché à  "l'hotel del pais" (http://www.hoteldethpais.com/fr) en plein coeur du vieux village de Salardu qui est très sympathique avec ses vieilles ruelles étroites et en pente. Le rapport qualité/prix de cet hôtel est très correct.

et le soir dans ces ruelles de Salardu, il y a plein de petits restaurants ou on peut manger typique.... mais attention à ne pas venir trop tôt,  car en Espagne la tradition est de manger tard !

A ne pas manquer :

Il faut visiter les nouvelles constructions autour du vieux villages de Salardu qui bien que neuves respectent un cahier des charges local très strict qui allie l'ancien et le moderne et donne un vrai cachet à cette vallée encore une fois très huppée mais au charme certain

un mélange caractéristique de pierres locales

Au total

une course Euroloppet à quelques encablures de la France, dans un cadre assez enchanteur que l'on croit au début dédié exclusivement à l'alpin (et limite trop huppé) mais qui arrive à concilier les 2 styles. 
Une des courses que j'ai le plus apprécié en 2014...et donc mérite vraiment le détour