
Pour cette
première étape des courses 2016 de la Worldloppet, la neige n’était pas
(encore) au rendez-vous.
Mais les organisateurs ont été
formidables ! Ils ont maintenu une course dans des conditions
acceptables.
Le dimanche précédent l’épreuve
(soit 5 jours avec la première épreuve du week end, le 30 km) ils ont su
pren
dre
une décision et la mettre parfaitement en
œuvre.
La décision ?
Tracer une boucle de 4 km en neige
artificielle ou ramassée de-ci de-là et repenser toutes les épreuves :
2 tours (soit environ 8
km) pour le 10 km
3 tours (12 km) pour la
course de 25 km et le skate de 30 km… couru en style classique !
4 tours (16 km) pour
l’épreuve reine : la Jizerska 50.
Et 15 tours (de seulement
3.3 km) pour l’élite.
La difficulté parfaitement résolue
par les organisateurs était de permettre à ces milliers et milliers de
skieurs de skier dans de bonnes conditions sur cette petite boucle. Et
la garder bien enneigée…
La boucle tracée permettait sur
toute sa longueur de skier à trois ou quatre de front et s’équilibrait
en parties plates, montantes et de descentes faciles.
La solution retenue était
originale : répartir tous les concurrents (notamment du 50 km ramené à
16) en une douzaine de groupes de 400 skieurs ! Ainsi la J 50 s’est
déroulée le vendredi 8, le samedi 9 et le dimanche 10. De 8heure du
matin à … 19h00 pour les derniers arrivés qui skièrent leurs 4 tours à
la frontale !!!
Originale mais efficace : si le
dimanche chacun skiait sur des traces quelque peu secouées, farté au
skare universel tandis que vendredi ou samedi la neige était encore bien
belle et à farter en poussettes, finalement chacun eut sa part de
bonheur.
Et c’est bien l’essentiel.
Certes le classement n’a pas
vraiment de sens et les habitués ont bien regretté le magnifique
parcours de la Jizerska Padesatka originelle mais la course eut lieu et
dans de bonnes conditions d’enneigement, de sécurité et d’affluence.
Ce
ne fut pas simple à mettre sur pieds : dès le lundi précédent chacun des
concurrents de la J50 était invité (via internet) à choisir sa ligne de
départ (‘est à dire son horaire de départ). Et pour chacun, avec son
dossard et sa puce, était remis un petit bracelet de couleurs qui
permettait d’entrer sur sa bonne ligne de départ…
Soyons juste : si tout
s’est plutôt bien passé, c’est aussi qu’il est tombé quelques heureux cm
de neige le jeudi et encore quelques cm dans la nuit de vendredi à
samedi et surtout que la pluie annoncée le dimanche se transforma en un
brouillard déplaisant mais pas trop néfaste à la neige.
Certains semblaient critiquer la
décision de maintenir coute que coute cette J50 (déjà annulée faute de
neige il y a deux ans) : la réalité leur a donné tort et je n’ai pas
rencontré sur place de concurrents furieux.
Bien sûr il y eut des défections :
tout le monde ne traverse pas l’Europe pour une grosse heure de
compétition. Et comme le dit Nathalie Courtine, de France :
« 1600 km AR de voiture pour
16 km de course : côté empreinte écologique et COP21, ce n’est pas
terrible »