Le
temps joue en notre défaveur !
Masters toutes les vérités ne sont
pas bonnes à dire.
Il y a le temps qui
se réchauffe. Voilà un bon moyen d’économiser notre facture de
chauffage. Il faudra en contrepartie augmenter votre consommation
d’essence afin de vous rendre sur vos lieux d’entrainement. La neige
deviendra une denrée rare. Votre passion subira les affres de rayons
solaires à l’apogée de leur forme.
Il y a le temps qui
passe. Qui marque d’une douleur toute nouvelle chacune des années qui
s’écoulent. Le Petit Poucet avait marqué de pierres blanches le chemin à
retrouver. Le temps a fait de même. Il ne voulait pas perdre du temps
histoire de nous porter illico-presto au terme de notre route.
Il y a le temps des
malentendus. Ceux qui font que nous jugeons, blâmons, critiquons,
comparons sans faire preuve de la moindre tolérance, et parfois de la
moindre compétence ! Heureusement nous sportifs, possédons la recette
miracle pour détourner notre attention en direction de notre essentiel,
l’activité physique.
2017/2018
l’heure de la
rentrée a sonné. Les bilans ont déjà été tiré et l’attention se
tourne vers demain. Oui mais qu’avons-nous retenu d’hier ? En faisant le
tour des championnats du monde, tous sports confondus, je reste amer.
Annie Ponsonnet part en Slovénie aux mondiaux d’aviron. Ils seront 4700
rameurs. Odile Lagarde participe aux mondiaux de natation. Ils sont plus
de 5000 nageurs sélectionnés. Aux championnats d’athlétisme ils étaient
plus de 10000 à Lyon. En cyclisme ils se retrouvent 2500 après
sélections. Tous les sports que j’ai pu voir affichent des effectifs
bien supérieurs au notre. Les résultats et les calendriers sont
disponibles sur internet à travers les sites fédéraux, les sites dédiés
aux masters (mondiaux) et aux sites créés par les intéressés. Une
abondance d’informations qui fait plaisir à voir. Une dynamique qui se
marie parfaitement avec le besoin actuel de fuir les contingences
d’aujourd’hui. L’objectif : le sport/santé. J’aurai aimé créer un site
dédié aux Masters tous sports confondus. Chacun d’entre nous court
grimpe, ski, nage, pédale … et il est toujours plaisant de suivre la
trajectoire de nos connaissances.
2017/2018 – Le bilan
est un arrêt sur image. Une base à partir de laquelle on construit sa
maison.
-Les « Frances »
ont permis de rassembler l’ensemble des Masters habituellement présents.
Le Massif Central n’a pas été à la hauteur de sa réputation, mais ce
n’est que partie remise. Merci à tous les organisateurs qui ont permis
de fédérer notre famille autour de pistes exigeantes et magnifiques et
des tables auberges parfaites alliées a l’effort d’altitude. Le
Markstein fera pari des grands crus ! Rendez vous à Bessans fin mars
2018.
-Klosters /Davos
fut aussi un grand moment où la confrontation entre nations demande
une habileté qui semble croitre de façon exponentiel d’année en année. A
moins que je vieillisse plus vite que d’autres ! Bravo à tous d’avoir
vaillamment défendu nos couleurs nationales. Je pars à Beitostolen fin
septembre afin de préparer les mondiaux 2018 à Minneapolis, de
Beitostolen 2019, de Cognes 2020, 2021, et Les Saisies 2022.
-Les différentes
courses organisées par la FFS ont-elles aussi permis de nous retrouver
tout au long de l’hiver. On ne peut décemment faire un bilan en
occultant les épreuves qui nous entourent. Elles sont révélatrices d’un
certain nombre de symptômes plus ou moins alarmant qui nous concernent
tous. Les effectifs baissent. La faute à la neige ? Chacun aura tout
loisir de répondre à cette question. Les trails rassemblent des milliers
de compétiteurs. Les traversées de lacs en eau vive attirent des
milliers de nageurs. Les cyclosportives sont prises d’assaut.
Qu’avons-nous de moins pour être les seuls à la décroissance. La faute à
la neige ? Les organisateurs se débattent dans une forêt de documents
administratifs. Les clubs ont pour mission première de porter haut les
équipes premières. Mais les autres nations aussi ! Faisons-nous
suffisamment pour promouvoir notre sport ? Participer à une longue
distance nécessite aujourd’hui (Très différent de 1975 à 1995) d’être
compétitif. Délais, accueil, ambiance des mots qui peuvent paraitre
désuets mais auxquels nous sommes particulièrement attachés.
Organisateurs il n’y a pas de petits compétiteurs ! Je crois le répéter
à chacun des comptes rendus. Bilan les effectifs fondent comme neige au
soleil, quand il y en a !
-L’association
reste la colonne vertébrale à laquelle nous raccrochons. Elle
solidifie la structure et nous nous devons d’y être fidèles. Elle a
parfaitement joué son rôle lors du dernier exercice. Toutes les idées
restent les bienvenus. Je pense même qu’il serait bon de les rassembler,
de les formaliser dans un document qui permettrait de le commenter lors
de réunions ou par internet.
-La FFS n’a
jamais été aussi proche de nous. Mais c’est un secret pour personne
les Fédérations ne roulent pas sur l’or. D’où la nécessité de nous
prendre en main. Les subventions allouées sont conséquentes et nous
pouvons dire que notre problème n’est pas financier, mais multiple. Je
sais que notre présence dérange. Les efforts et c’est de bon aloi, sont
destinés à l’élite. La masse, c’est comme l’écrin des bijoux, elle sert
à mettre en valeur les champions.
-Il reste les
initiatives personnelles. Les stages dont la plupart sont à mettre
au crédit d’André Grob. Le dernier a eu lieu au Markstein et s’est
déroulé fin août. A la Toussaint (2016), les masters se sont rassemblés
à Ramsau, sur le glacier du Dachstein (Autriche) toujours sous la
houlette d’André. D’autres ont skié sur le glacier de Tignes dans
d’excellentes conditions. Puis en décembre à Prémanon, André Escoffier
et Frédéric Badi ont apporté à leurs ouailles, connaissances techniques
et gestion de l’effort. Ces initiatives s’avèrent très bénéfiques et
demandent à être multipliées.
Après les Jeux
Olympiques d’hiver la FFS fera paraitre un nouvel organigramme. Il y
aura des changements.
Là aussi, faites
vous connaitre afin de construire une toile d’araignée hexagonale,
suffisamment dense pour n’oublier personne (Pyrénées). La Fédération
Française de Ski pourra repartir pour une nouvelle olympiade pleine de
promesse. A nous d’accompagner le mouvement initié par les instances
dirigeantes en oubliant jamais que notre maillons et celui de la
connaissance et du partage. Partir sans n’avoir jamais transmis, c’est
n’avoir jamais existé.
Gilles Grindler |