Comme
un blanc linceul, la neige d'aujourd'hui recouvre avec tristesse le
monde du nordique.Il y a peu Jean
Gadiolet chaussait ses skis une dernière fois afin de rejoindre la voie
lactée.
Ce jour je croisais Claude Terraz qui m'annonçait qu'aprés Olivier,
Pierre le deuxième fils de Michel Imbaud était lui aussi parti.
Et voilà qu'en cette froide soirée
d'automne Benjamin Valla m'apprenait le décès accidentel de Michel
Imbaud sur les hauteurs d'Engin.
Pour tous les amoureux du nordique ces
athlètes hors-norme resteront des exemples.
Amoureux de la vie, amoureux de la
nature, tous deux loin devant chevauchaient l'espace temps laissant au
commun des mortels l'espoir de les revoir une fois la ligne d'arrivée
franchie.
Nous ne sommes pas immortels. Nous
mourrons une fois mais nous vivons chaque jour.
Là haut ils sont de plus en plus nombreux
à batailler ferme pour gagner le grand prix de l'espace.
Ici bas, la beauté froide de l'hiver
annonce une résurgence de la vie ... Jusqu'au jour où nous rejoindrons
le peloton céleste !
Paix à vous tous
Gilles Grindler

les 2 grands amis lors de la Vasa 2014
et un extrait du livre de Boris Petrof
(Vetéran de la Vasa) avec qui il a voyagé lors de cette Vasa 2014 :
2014 : l’année de mes deux champions
Cette année Michel Imbaud et Jean Gadiolet
m’accompagnent !
Deux authentiques champions dont l’âge (ils
sont de ma classe : 1949 pour Michel et 1950 pour Jean) n’a guère
émoussé la hargne ni les performances.
Deux authentiques champions dont, peut-être,
le seul défaut est d’être irrémédiablement gentils et de préférer
–aujourd’hui- courir que gagner !
Jean Gadiolet … « la fusée du bureau des
guides. Et même s’il est rapide, voire très rapide pour lui, il sait
s’adapter à chacun. Passionné de ski de fond et de grandes courses
nordiques, il saura vous faire partager sa passion de l’effort et
dépasser vos limites. » Rien à changer à cette présentation de
Jean, trouvée sur le site du bureau des Guides de St Gervais-Mont Blanc.
(…)
Une belle année, aussi et surtout grâce à
mes deux champions, Jean et Michel, qui m’ont impressionné non par leur
gentillesse (je le savais d’avance connaissant bien mon Jeannot) mais
par leur science de la neige. Leur amour du ski. Leur éternelle
jeunesse.
Bon pour ce qui est du fart, ils étaient
parfois trop experts à mon gout, avec une palette de fartage sans fin,
moi qui d’habitude ne connait que 3 tubes : le bleu, le violet et le
rouge et m’en contente aisément.
En 5h27 Michel Imbaud se classe 1299ème
et ne cache pas son immense bonheur. D’autant que c’est, jure-t-il, sa
dernière compétition. Peut-on y croire ? Jean Gadiolet, en 5h49 (et 1997ème)
est sans doute un peu déçu mais il ne le montre pas. La vraie classe. Se
souvient-il de sa 1ère Vasa, en 1973 : c’était un jubilé, la
50ème Vasa. Un temps moyen pour lui mais dès 1974 il passe
sous les 6 heures. Mieux de 1980 à 1982, il finira les 3 fois sous les 5
heures, se classant dans les 100 premiers en 1981.
Ils ont la délicatesse de me féliciter pour
mes 6h49 : « à peine une heure de plus que moi » précise Jean.
Les connaitre un peu mieux tous deux : ce
sera mon meilleur souvenir de cette 26ème Vasa.
Boris Petrof

Ici encore avec Jean Gadiolet lors de la reco de la Vasaloppet 2014

Michel en haut à gauche (bandeau rouge
dans les cheveux ) , lors des mondiaux de Falun
Lors d'un séjour en Finlande
en 2019 ( course Ylas - Levi : 57 km classic)

ici avec le Jurassien Michel Bouteraon


sur un lac gelé à Falun

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