La
dernière en date, c’est la médaille de
bronze en technique classique de Georges
Heinrich en M10.
Une performance qui, inévitablement,
nous oblige à nous pencher sur
l’histoire du classique.
Dire par
exemple, que le skating a modifié de
destin du ski de fond et affaibli le
pouvoir du classique, et oui. Que les
anciens sont restés sur ce magnifique
mouvement fluide et aérien, et non, ils
ont eux aussi été séduits par le pas du
patineur.
Que toutes
les tranches d’âge Françaises sont
atteintes du même syndrome, un niveau en
classique qui ne nous permet pas
d’atteindre les podiums. En Masters la
situation est particulièrement marquée.
Pourquoi un
tel retard ? Le classique ne serait-il
plus pratiqué dans notre hexagone ?
Quelques frémissements tous récents nous
font penser du contraire. Pourtant je me
souviens d’une course où quelques un des
meilleurs Français de l’époque avaient,
lors d’une épreuve de 50 kilomètres
classique, battu de 30’’ deux
concurrents Finlandais âgés de 60 ans.
Des compétiteurs ont essayé de louer des
skis classiques à Pontarlier, ils n’ont
jamais réussi à en trouver. La demande
est faible et le créneau financier trop
étroit pour envisager d’en faire
recette ! Du plus vieux aux plus jeunes,
les podiums mondiaux sont rares, voir
inexistants. A la vue de ces 35èmes
Championnats du monde Masters, les
choses ne sont pas prêtes de changer.
Pourtant, aujourd’hui Georges Heinrich a
renversé la vapeur, prenant à contre
pied, ce qui paraissait inéluctable.
Certain, en lisant ces quelques lignes
auront à cœur de me prouver le
contraire, ils se sentiront suffisamment
fort et viendront me contredire ! Les
meilleurs spécialistes Masters Français
sont venus, ont vu et n’ont pas vaincu !

9 médailles
sont venues récompenser la délégation
Française (7 argents et 2 bronzes). Il
manque la Marseillaise. Ce sera le seul
regret de ces 35èmes Championnats du
monde qui auront ravi l’ensemble des
délégations, dont le point le plus
positif aura été ce brassage
intergénérationnel, qui aura permis des
plus jeunes, étudiants en langue, aux
plus vieux de partager ensemble un même
espace.
On savait
que la Russie aurait à cœur d’accueillir
le monde entier sur ses Terres. Mission
réussie ! Daniel Chopard disait
«qu’avant le goût des médailles il avait
d’abord vécu pleinement l’accueil
incomparable de tous ces bénévoles
heureux de partager un instant de leur
vie avec toutes les délégations ». On a
vu ces jeunes bénévoles verser une larme
au moment des adieux !
Il est temps
de passer aux championnats du monde 2016
à Vuokatti du 4 février au 12 février
2016.
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Les photos de
l'album de cloture
Gilles Grindler
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