Deux approches totalement opposées
permettent d’analyser un championnat de
la taille d’un mondial. On peut appeler
çà, le luxe du temps. Il y a les
chiffres, seul critère valable pour les
jeunes catégories. Pour les esprits
cartésiens, ils se suffisent à
eux-mêmes. Ils sont la résultante, ou
pas, d’une préparation physique
rondement menée. A l’autre extrémité du
spectre, il y l’environnement. Il tient
compte du décor, des pistes, de
l’ambiance, de l’accueil, de la
nourriture et des logements. Arrivés
dans un pays qui n’est pas réputé pour
son exubérance, la Finlande a fait
abstraction des festivités.
L’organisation s’est concentrée sur le
ski et l’a bien fait.
Les masters
savent aussi apprécier le plaisir. Nous
skions, Jean Marc, Gilbert et moi sur
des pistes extraordinaires, au milieu de
nulle part, dans un silence
assourdissant, dans un décor merveilleux
.
Laisser
à votre imaginaire tout le loisir
d’exploiter les clichés les plus
véhiculés sur les paysages scandinaves,
et vous aurez une idée assez réaliste de
ce que nous sommes entrain de vivre. Il
est l’heure de manger. Nous pénétrons
dans un petit chalet. Ils sont répartis
tout au long des parcours. Nous allumons
un feu et faisons griller quelques
saucisses. Tout à l’heure nous
repartirons finir notre raid. Pour
l’heure je vais rester concentré sur les
forces et faiblesses de ce mondial qui
est fini depuis 48h.
Les
chiffres, c’est un millier de
concurrents répartis sur 42 nations.
Tous ont cohabité sur des terres vouées
au nordique. La délégation Française
forte de 49 unités, est repartie avec 11
médailles (4 en argent et 7 en bronze).
Jean François Duchampt, André Escoffier,
André Grob et Daniel Chopard, tous
médaillés en de multiples occasions, ont
brillamment défendu nos couleurs.
L’absence de titres fait partie des
déceptions, mais c’est aussi une source
de motivation. Ce championnat du monde
ne déroge pas à la règle, le niveau des
coureurs a été exceptionnel. Il est en
perpétuel évolution.
Certes,
mais que nous manque-t-il pour
accompagner les meilleurs ? Nous gagnons
en visibilité au niveau national. Nous
perdons du terrain au niveau
international. Aujourd’hui les masters
français participent à des stages en
automne à Ramsau grâce à l’impulsion
d’André Grob. L’école de Prémanon par
l’intermédiaire de Frédéric Badi et
d’André Escoffier propose des
rencontres, qui offrent une approche
plus technique de la pratique du
nordique. Tout est en perpétuel
mouvement. Sachons l’accompagner.
Sachons-nous remettre en question.
Travailler sa gestuelle, revenir aux
fondamentaux, savoir exploiter les
nouveautés, permettront à tous les
prétendants aux titres d’atteindre leurs
objectifs. Chaque année les mondiaux
nous placent face à la réalité. Elle
n’est pas toujours tendre. Elle est
toujours instructive.
L’une des
grandes satisfactions de ces mondiaux a
été la présence de Franck Picard et de
Bruno Clément.
Ils
sont venus soutenir la candidature des
Saisies 2020. Franck en a profité pour
s’octroyer une magnifique 12ème
place au 30 kilomètres libre. La
présence de ces deux personnalités du
sport au sein de la délégation
française, a été, et sera, un élément
fédérateur au sein des masters. Le
dossier Saisies 2020 devra-t-être
présenté cet été à la WMA.
Gilles Grindler
INFOS WMA
Les championnats
du monde sont gérés par la WMA (World
Masters Association). Son nouveau
président John Downing a promis
d’apporter quelques retouches à l’image
que nous véhiculons. Il devra commencer
par le logo. Le meeting qui s’est tenu
le mardi 9 février à Vuokatti a permis
d’engager des débats qui iront en ce
sens.
Pour
Klosters 2017, les déplacements
seront plus faciles à gérer.
Pierre Schwartz se rendra sur
site à la fin du mois de
février. Il se dit que jamais le
prix des logements n’a été aussi
attractif. Que penser des années
précédentes ! Communiquez-moi au
plus tôt votre décision si vous
décidez de vous y rendre. Les
brochures en Anglais et en
Allemand sont à votre
disposition. Sachez que le
programme culturel est très
riche.
La
candidature de Minneapolis 2018
prend forme. Tous ceux qui
désirent s’y rendre pourront
allez chercher de plus amples
informations sur le site créé à
cet effet. Le voyage passera par
Chicago. Il sera nécessaire de
se concentrer sur les VISAS et
les documents administratifs.
Le meeting
a permis de revenir sur Vuokatti
2016. Il est déconseillé de
porter un jugement définitif sur
un événement fraichement
terminé. Il n’en demeure pas
moins que les difficultés
rencontrées au niveau des
logements, laisseront des
traces. On peut malheureusement
classer ces championnats comme
les plus difficiles à gérer dans
le domaine administratif.
Manger, dormir, farter autant
d’obligations qui ont mise à mal
la patiente de P.Schwartz. Il
est bon de rappeler que trois
solutions s’offrent à vous. Soit
vous prenez en charge votre
déplacement. Vous pouvez aussi
vous adressez à une autre
structure commerciale. Soit vous
continuez à faire confiance à
P.Schwartz. Vuokatti a organisé
ces championnats, comme elle le
fait pour tous les événements,
avec professionnalisme et
froideur.
En 2019 la
station de Beitostolen en
Norvège postule à une
candidature. Une inquiétude
demeure quant à sa capacité à
accueillir autant de monde ? Une
délégation de la WMA se rendra
sur site.
La France
a formulé différents
propositions afin de ralentir
l’inflation et élargir le champ
d’action des concurrents. Il
convient de réfléchir sur la
possibilité de participer à 3
courses individuelles le week
end élargi au lundi. On pourrait
alors participer au libre et au
classique sur 30 kilomètres.
Moins de contraintes en ce qui
concerne le temps, le travaille
et le coût. Peut-on permettre au
pays organisateurs ainsi qu’aux
pays frontaliers un forfait week
end ? Les personnes qui
travaillent pourraient se
libérer le samedi, dimanche,
lundi. Il faudrait alors
déplacer le banquet. En contre
partie on perdrait en cohésion.
Chercher à aller toujours plus
vite est-ce bien raisonnable ?
Il est
envisagé de proposer l’Estonie
en 2021 et l’Italie (Val di
Fiemme) en 2022.
Sur le
site de Klosters il sera proposé
une nouvelle formule
d’inscription. Elle sera
directe. Regardez mwc2017.com et
rendez vous à la page
registration. Ceux qui le
désireront pourront s’inscrire
sans envoyer de formulaire. Les
deux resteront possibles.
Gilles Grindler