Ah, Voronej….
C’est une très vielle ville (fondée au
début du moyen âge) qui doit son
développement à Pierre le Grand qui y
installa ses chantiers navals. Cela peut
paraitre étrange quand on sait que la
ville est à plusieurs centaines de km de
la mer (Noire). Mais c’est compter sans
le Don (paisible) qui relie Voronej à
Rostov et à la Mer d’Azov.

La
ville fut entièrement rasée durant la
seconde guerre (Voronej est assez proche
de Stalingrad) : les « fascistes »
(comme disent les Russes) tenant la rive
droite de la rivière Voronej et les
soviétiques la rive gauche. 8 mois de
bataille sans merci et une ville
détruite à 97 % ! Aujourd’hui elle
compte plus d’un million d’habitants et
est une grosse capitale régionale. Et
140 000 étudiants venant du monde
entier !
Entièrement reconstruite et en
particulier, à l’identique, le Boulevard
de la Révolution, nouveau nom donné du
temps des soviétiques (et encore
inchangé) à la rue principale où étaient
bâtis tous les palais et maisons
bourgeoises des temps jadis. Magnifique.
Le marathon
de Voronej,
33ème édition en 2016, se court à
quelques km du centre ville, dans un
lieu nommé Olympic qui est une sorte de
Bois de Boulogne des habitants de
Voronej.

On
y vient en famille, pour promener ou
courir, manger quelques grillades et
profiter de la forêt.
Le
Marathon de Voronej est restée une
course régionale (même si quelques
moscovites et autres bons skieurs russes
font le déplacement). 10 km pour les
juniors et les plus de 80 ans. 30 km
pour les femmes et 50 km pour les
hommes.
Départ à 11h00.
Le
circuit mesurerait cette année 10 km (au
lieu des 12,5 habituels faute d’un
enneigement suffisant), passe sur les
allées larges du Parc et serpente
parfois sur des petits chemins
forestiers. C’est bucoliques et
rigoureusement plat (enfin il y a un
très très faux plat et une descente de
2m de dénivelé !). Voir schéma.
5
tours pour les hommes et trois pour les
femmes.
Il
fallut bien du travail au pisteur pour
rendre skiables ces 10 km gelés et
déneigés par la très forte pluie tombée
48 heures plus tôt !
Quand nous sommes arrivés à Voronej, le
soleil était de la partie et le
thermomètre autour de -2°
200 participants à cette course (dont
seulement une vingtaine de femmes).
Un
accueil incroyable ! Certes nous étions
leurs premiers français (et venus
spécialement pour ce Marathon à Voronej)
mais tout de même.
A
l’inscription le samedi les
organisateurs nous ont offert thé,
chocolats et petits gâteaux. Ils nous
ont proposé de garder nos skis (le
Centre « Olympic » est à une dizaine de
km du centre ville où nous étions
hébergés)…
Coût de l’inscription : 800 roubles
(soit environ 9 €).
Pendant l’épreuve, à chaque ravito, les
bénévoles nous avaient repéré et offert
(enfin surtout à, Isabelle) un
traitement de faveur…
L’épreuve : moins pro qu’à Dubna mais
plus facile à skier. Très technique
cependant avec la glace toujours proche
notamment dans les virages serrés. Tous
les km marqués et pas de bousculade
quand les premiers m’ont pris un tour …
Voir photos.
Je
tiens Régis sur 5 km mais au total en
2h53’ il me met 11 mn dans la vue !
A
noter que ces temps (honorables pour un
50 km ) nous placent dans les choux !
130ème pour Régis, 158ème pour moi sur …
175 classés. Le premier des plus de 75
ans termine loin devant Régis !!
Seule Isabelle tire son épingle du jeu
(bien que finissant dernière du 30 km en
2h40) … car elle est première des femmes
de plus de 65 ans et remporte pour
l‘occasion une médaille, un diplôme, un
bonnet, une assiette et … 2000 Roubles
voit=r diplôme et photos.
Nous ne serons pas longtemps jaloux :
les organisateurs de la course, au terme
de la remise des prix, nous invite tous
trois sur le podium et nous offrent
bonnets et assiettes souvenirs ! « Vive
la France » !
Que de félicitations et de photos en
redescendant du podium.
Sans compter ceux qui nous avaient
reconnus depuis Dubna et ceux… qui m’ont
donné rdv à Dëmino, à Rybinsk, dans
trois semaines, pour l’étape russe de la
Wordloppet.

Infos
pratiques :
Pour rejoindre Voronej de Moscou, nous
avons choisi le train couchettes. De
véritables lits avec service de thé ou
café à la place. Ce n’est pas le TGV
mais plutôt le QPST (qui prend son
temps) : départ à 21h00 de Moscou et
arrivée à 8h00 à Voronej (pour 550 km)…
A
Voronej nous étions à l’hôtel « Bronzovoy
Kaban » : le sanglier de bronze. Très
bien situé à deux pas de la gare, près
du Boulevard de la Révolution. Moderne,
confortable, joli mais mal isolé : il
vaut mieux ne pas avoir de voisins
bruyants !