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  Marathon du lac Baïkal 2015 : Cross country on Ice
 

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Article écrit par Boris Petroff le 14 mai 2015

 
 
 
122 français ont fait le déplacement au marathon de l'Engadine 2011 à St Moritz, voici un court reportage:
 
Le marathon de l'Engadine dans la très chic station de St Moritz, c'est d'abord le gigantisme: plus de 10 000 concurents réparties sur 8 ligne de départ, un stade de départ immense (dont par ex la Foulée Blanche ferait bien de s'inspirer à Autrans)
 
Un parcours initial presque plat et magnifique
le cadre du marathon de l'Engadine est féérique avec d'abord un cheminement entre les lacs du plateau qui s'étend de Maloja à St Moritz
cette 1ere partie est entièrement plate et après une 1/2 heure on vient vite buter sur la 1ere difficulté du parcours qui est très courte mais plustôt raide, ici se forment les 1er bouchons et au délà de la 3eme ligne on perd toute chance de faire un bon temps
surtout que cette année la pente était glacée en son milieu avec quelques concurrents qui se mirent à monter en escaliers....
puis on redescent brièvement sur St Moritz, on traverse le village départ situé juste à coté du Club Méditerranée et c'est de nouveau une montée d'environ 3 kilomètres et qui se négocie par palliers.
 
La descente des matelas
au sommet  de cette 2eme et dernière cote, il faut redoubler de vigilance puisque se profile " la descente des matelas" ainsi nommée car descend entre des arbres qui sont ceionturés de matelas pour protéger les candidats trop présomptueux de leur vitesse et de leur équilibre
faut dire qu'aborder ce secteur en peloton est assez dangereux si un concurrent vient à cheter devant vous car avec les flots de concurrents on assiste alors vite à un empillage de corps et de skis...
la fin de la descente se termine à PonteResina, lieu d'arrivée du semi-marathon
cette année on avait le vent de face sur ce secteur et c'est avec bonheur qu'on à fait un 180° qui nous a ramené en direction de l'arrivée
 
une fin en descente et rapide
la fin est presque aussi roulante que le début avec quelques passages bien sympathiques dans les ruelles principales de villages ou il y a des ravitaillements parfois contitués de sucreries maison distribués poar des dames en manteaux de fourrure...
et on arrive vite dans le S final qui est tout en semoule et dans lequel il est impossible sprinter ( on plaint d'ailleurs ceux qui étaient en style classique !)
 
 
Une organisation suisse-allemande" un peu spéciale:
Déjà pour s'inscrire, on passe par le site du marathon de l'Engadine sur Internet, et on a la surprise de constater que presque tout est en allemand....(pour la version française on a juste droit à un unique pdf de quelques paragraphes) alors que le français et l'italien sont les 2 autres langues officielles de l'Etat Suisse.
la version
 
Sur le stade départ, pour des raisons compréhensibles on fait venir les 8000 candidats par bus + train plus de 2 heures à l'avance (pas possible de venir en voiture près de l'aire de départ) car il y a des barrages policiers, mais aucun abris (tente...) n'est possib
le alors qu'au petit matin il fait assez froid et que de surcroit pour cette édition la neige tombait en averses
 
nous avons donc trouvé refuge derrière un palace dans un auvent qui sert habituellement de stockage ....des poubelles (et oui à St Moritz on ne nage qpas que dans le luxe !)
 
pour les ravitaillement, faire attention car les premiers gobelets qu'on vous tend contiennent .... du bouillon! c'est gras et pas très digeste en course et probablement plus apprécié par les populaires qui viennent s'amuser sans regarder leur temps que par les compétiteurs. les boissons énergétiques se trouvent ensuite, puis de l'eau... gaze
 
 
, je n'ai personnellement pas pu avoir de thé chaud , donc à méditer pour les futurs inscrits
 
l'arrivée m'a laissé probablement le plus mauvais souvenir de la course avec une descente dans la semoule ou les candidats s'emilent sur 2 files  dans pouvoir se doubler
 
ensuite on attend pour avoir la médaille mais comme il y a une misérable ficelle bleue pour les tenir , tout est enmêllé et les bénévoles mettent des heures pour les séparer ! inadmissible dans une course de ce niveau d'economiser sur le ruban. d'ailleurs contrairement à d'autres courses de circuits worldloppet il n'y a aucun cadeau ou souvenir
..
 
ensuite impossible de prendre un douche alors que c'est normalement inscrit dans le réglement de la Worloppet et pas de vestiaires, ni de repas inclu dans le prix de l'inscription ...ok avec 8000 visiteurs c'est pas évident mais tout de même !
quand aux ski, pas de système bien rodé comme à la transjurassienne... mais une consigne à 2 francs suisses ( sisi !), étonnat tout ça quand on sait que le prix d'inscription ets tout de même de 74 à 118 euros ( selon la date d'inscription) !
 
et puis l'aide d'arrivée étant très réduite, c'est la queue pour sortir avec de grands escaliers à monter.......
 
la seule chose qui marche bien ( avec là encore de la queue) c'e le système de trains gratuits pour vous ramener soit à St Moritz, soit dans l'autre sens à Zernez ( mais attention vers Zernez c'es seulement un train toutes les heures)
 
 
Au total:
un parcours de toute beauté principalement dans sa partie initaile, plutôt facile car presque plat, à l'organisation très perfectible et trop cher par rapport à la prestation fournie
 
à noter que bien qu'appartenant au circuit Worloppet, il était impossible d'acheter un passeport Wordloppet sur plcae, étonnant non ?



La légende du lac Baïkal ….

On raconte ici que le père Baïkal est un homme : un homme vénérable, généreux  et à l’abondante barbe blanche. La légende lui attribue … 307 fils (les 307 cours d’eau qui l’alimentent tout le long de ses 700 km) et  une seule fille, la belle Angara qui, à son extrémité sud est la seule sortie de ses beaux flots bleus et purs.

Baïkal, comme tous les pères, adore sa fille et ce d’autant plus qu’il n’en a qu’une. Pour la garder près de lui, il la promise au frêle Irkoutsk qui coule nonchalamment à quelques km de là.

Mais les oiseaux migrateurs, les phoques coquins, les hérons si élégants ont vanté à Angara la beauté, la puissance, la grandeur du bel Ienisseï qui s’en va tout au nord à travers les steppes et taïgas sibériennes rejoindre l’océan glacial arctique !

Angara en est folle amoureuse, mais le père Baïkal ne veut rien entendre. Un étranger, un gars du nord : pas question.

Mais ce que fille veut : avec la complicité de ses 307 frères qui ne peuvent rien refuser à leur sœur chérie et qui toute une nuit accaparent le père Baïkal et trompent sa vigilance. Angara s’enfuit à grand cours d’eau et se jette dans les bras de son amoureux.

Lorsque son père comprend sa mésaventure, il est trop tard. Mais sa colère est immense et la légende dit que certains jours il perd son calme habituel : brusquement il tempête, hurle, et soulève vents et forêts de douleur et de rage….

Il ne fait pas bon naviguer ou glisser sur le lac en ces temps-là…
 

Pas de veine, le père Baïkal s’est mis en colère au quatrième de nos dix tours du marathon à ski de Baïkal !!!

Et nos frêles skis de compétition, nos bâtons de carbone, nos combinaisons toutes fines  durent affronter, en rafales incontrôlables, des coups de vents de 50 Km/h et plus ! Difficile d’avancer contre, impossible de planter les canes lorsque le vent soufflait de côté… La glace si douce à skier jusqu’alors devenait muraille, toupie, montagne !

Petit à petit, le père Baïkal se calma et c’est presque sereins que nous pûmes boucler nos 10 tours de 5 km chacun sur la belle glace du lac tout gelé… aux abords de la petite ville de Maksimikha.

Courir la Marathon du lac Baïkal est une aventure aussi belle, chaleureuse que singulière !

Déjà il faut comprendre qu’il n’y a pas un millimètre de neige sur le lac et moins encore aux alentours. En fin avril le printemps est là, tout proche, et le thermomètre peut brutalement monter à 20 ° C et … plus, quelques minutes après une courte chute de neige qui ne tient bien sûr pas. !

Mais le roi des lacs est là. La plus grande réserve d’eau douce du monde. Jusqu’à 1667 mètres de profondeur.

Le marathon est « tracé » quoique ce mot semble étrange vu le parcours, sur une anse du lac peu profonde et abritée (enfin sauf ce samedi 25 avril pendant la course) qui assure une surface plane. En fin avril, le lac commence à fondre en surface ce qui permet de le travailler. Comment dire ? De le brosser avec une sorte de gros râteau tiré par un scooter des neiges.

Le résultat est tout bonnement … parfait !  Du moins en skate : impossible d’imprimer dans la glace la moindre trace de classique. Mais en patins, l’accroche est excellente et la glisse merveilleuse. Les meilleurs atteignent, parait-il, des vitesses de 40 Km/h et plus !
Euh ?... sans vent !

Sous ces quelques mm de glace fondue, une vingtaine de cm de bonne glace suffisent à assurer la sécurité : nous avons vu  y  rouler des gros camions pour amener tribunes et panneaux publicitaires…

Pas de soucis pour doubler : c’est le seul tracé de course qui est … plus large que long ! A droite du parcours marqué par des branches de bouleau vissées dans la glace, comme à gauche… des km de glace bonne à skier !

Bref de très belles sensations… sauf quand le père Baïkal se souvient de la trahison de la belle Angara ! J’ai même  cru un instant que le lac montait à 30 % !


la “bénédiction” de la course par le chamane...                   et le traçage sommaire de la piste !

5 Français étaient de la partie

Nous étions  5 Français sur ce marathon, parmi une centaine de russes… et de mongols ! La Mongolie en effet est toute proche et la Fédération mongole de ski avait affrété un car entier de skieurs, dans l’ensemble très jeunes, pour participer à cette épreuve. Quelques estoniens et un allemand complétaient le tableau.

Le Marathon du lac Baïkal «était (est), pour la première fois cette année, au programme de la Russialoppet http://www.russialoppet.ru/  et c’est comme cela que nous en avons appris la connaissance. La Russialoppet, bâtie sur le principe de la Worldloppet, regroupe 21 épreuves de longue distance réparties sur tout le territoire de l’immense Fédération de Russie.

Maksimikha, siège de cet ultime épreuve de la Russialoppet  … n’est pas en Russie proprement dite mais en république de Bouriatie, qui est l’un des Etats regroupés dans la Fédération de Russie. http://fr.wikipedia.org/wiki/Bouriatie Et c’est la Fédération de Ski de cette république de Bouriatie qui organise ce Marathon du Baïkal.  Plus précisément son Président, le merveilleux  Bair Dorzhiev (barisadv@yandex.ru) qui nous reçut avec toute la sympathie d’un russe/bouriate et toute la diplomatie du Président d’une modeste Fédération de Ski qui souhaite que son pays soit mieux connu et reconnu. Un régal. Ce marathon est né de la volonté d’un skieur international originaire de cette région, Alexandre Uchakov qui voulait poursuivre l’entrainement durant le printemps…

 

5 Français, tous habitués de la Worldloppet : 2 jurassiens, Jean-Pierre et Ginette Henriet, un savoyard, Régis Peschot et deux parisiens Isabelle et Boris Petroff … qui jamais ne se sentit plus russe que là-bas, dans son pays d’origine !

Plus une Française, Monique Vuagnat, non compétitrice mais qui avec amour … et calculette nous encouragea à chaque tour.

Car il fallait les compter ces 10 tours !

En réalité, 4 tours  seulement (20 km) pour les femmes vétéranes de plus de 60 ans (donc Isabelle) et 6 tours (30 km) pour les femmes de moins de 60 ans (donc Ginette).

Pour les hommes (de moins de 70 ans) le régime était bien de 10 tours (50 km).

Départ en ligne, après de sympathiques discours et messages tendres adressés via les chamanes (sorte de sorciers) aux Esprits, très présents en cette région pour qu’ils nous assurent bonheur et persévérance : très rapidement un groupe d’une vingtaine de skieurs s’envolent littéralement et avalent les km à un rythme incroyable. Pourtant pas de grosses pointures, pas de norvégiens ni de champions patentés mais des jeunes bourrés de talent et sacrément bien bâtis !

En moins de 2 heures, malgré la tempête de mi parcours, ils terminent ces 50 km.

La première femme (une jeune russe de 20 ans à peine) boucle ses 30 km en 1h08‘ !

 

Pour notre part, nous avons assuré :

Isabelle est  1ère féminine de plus de 60 ans (en 1h31 pour 20 km), Ginette 1ère féminine de plus de 50 ans (en 1h53 pour 30 km), Jean-Pierre 1er homme de plus de 60 ans (battant au sprint, en 2h 36 un concurrent qui ne le vit pas venir), Boris 3ème des plus de 65 ans (en 2h55)  et Régis 5ème des plus de 50 ans (en 2h44).

 

Nous repartîmes gratifiés de médailles, diplômes … et de monnaie sonnante et trébuchante ! 10 000 Roubles de gains (soit environ 200 €) à nous 5… que nous bûmes et dégustâmes le surlendemain dans le magique wagon-restaurant du Transsibérien ! Le champagne (russe) coula à flots.

Et pourtant les droits d’inscription ne s’élevaient (si l’on peut dire) qu’à 150 Roubles par personne. C’est-à-dire … 3 € par personne.


JP Henriet (1er des plus de 60 ans!) Régis Peschot et Boris Petroff


Isabelle Petroff reçoit sa médaille

Et pour ce prix là nous eûmes droit à un repas de fête (mongol…) le samedi soir  et à un bus spécial pour nous ramener de Maksimikha à Oulan-Oude (250 km plus loin),  capitale de cette République de Bouriatie où nous attendait le Transsibérien qui nous ramenait à Irkoutsk.

Que de toasts nous avons levés ce samedi soir, autour du mouton grillé à la Mongol (et dont le morceau de choix est la panse farcie…) arrosé de vodka mongole et russe, de whisky tout à fait écossais et de champagne bien français que nous avions eu la belle idée d’apporter avec nous.

Contacts pris avec la secrétaire générale de ski de fond de Mongolie pour découvrir leur terrain de jeu et, pourquoi pas, inscrire un des nombreux marathons mongols au calendrier de la Worldloppet un jour prochain ?

 

Je crois que pour nous 6, ces deux semaines passées autour et sur le Baïkal furent un très grand moment que nous ne sommes pas prêts d’oublier.

Car avant de lancer nos spatules sur l’inconnu glacé du Baïkal, nous avons joué les touristes d’une rive à l’autre.

Avec toujours et partout cet accueil simple et si chaleureux des russes qui, là-bas, vivent de peu de choses mais sont en harmonie si forte ave leur environnement.

Grâce à notre Agence « La Russie Autrement »,  http://www.russieautrement.com/ qui nous assura notamment des hébergements aussi simples qu’inoubliables  chez l’habitant, grâce à notre fantastique guide interprète (Anna) qui nous fit revivre les moments forts de l’Histoire de cette Sibérie orientale et découvrir les charmes de ces rives, nous avons connu des moments rares. Ah ce Bania (sorte de sauna à  la russe) chez Sergueï ou la longue randonnée (plus de 150 km) en hydroglisseur, les tirs à la Kalachnikov ( ?), la soirée vodka chachliks avec des pêcheurs d’Irkoutsk, les longues discussions sur la vie d’avant et de maintenant, sur la crise ukrainienne et la peur de la guerre, l’incompréhension par les russes de l’agressivité occidentale et américaine notamment….

Bref, le ski de fond sur la glace … une bien belle façon de boucler une saison de ski de fond.

Le budget pour le voyage

  • Pour info Paris-Moscou-Irkoutsk en avion, cela prend une dizaine d’heures de vol et 650 € TTC par personne.

  • Les 12 jours de tourisme à partir d’Irkoutsk tout compris (hébergement, transport, musées, guides etc.) 1200 € par personne.

  • Les 2 jours à Maksimikha (pour le Marathon) … 21 € par jour et par personne en pension complète.

  • Bref, cadeaux et vodka comprise, moins de 2000 € par personne, Paris-Paris (ou Genève-Genève).

Boris Petroff

 

et la gigantesque tête de Lenine à Oulan-Oude

 

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