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American Birkebeiner 2020
le gigantisme maitrisé et une fin grandiose

Accueil > Récits exotiques

 

Article écrit par Gilles PERRIN le 25 février 2020

  Alors que la neige manque en Europe avec de nombreuses courses annulées, en Amérique du nord les conditions sont idéales.

A notre arrivée nous avons  même eu droit à des conditions glaciales (-25°c) et une neige lente, mais oh miracle tout s'est débloqué 48h avant la course et on a vécu une aventure extraordinaire dans les forêts du Wisconsin, et avec une super glisse qui a vu le record de l'épreuve reine (le 50 km) être battu, le tout avec un ciel tout bleu en permanence

En allant courir cette manche américaine de la Worldloppet, je ne savais vraiment pas trop à quoi m'attendre, et franchement malgré 40 000 coureurs sur les différentzs courses de la "Birkie Week" tout fût maitrisé à la perfection. Et peut-être même encore mieux que sa soeur fondatrice la Birkebeiner norvégienne.



Le départ est un modèle du genre
avec des vagues partant toutes les 5 minutes ce qui fait qu'on n'est jamais gêné , surtout que les pistes sont  "oversize en largeur"... comme tout ce qui est américain: donc pas de bousculade, pas de batons cassés...que du plaisir :)

Cette rigueur dans l'organisation commence même avant le départ avec des parkings géants à l'extérieur de la ville ( grands comme au moins 10 terrains de foot !) où on laisse les voiture, faisant la fin du trajet pour se rendre au départ dans des norias de cars,les fameux cars jaunes des écoliers américains !
(Certes c'est rustique mais c'est super rigolo)

Les plus de 70 ans, comme à la Birkebeiner norvégienne, ont une vague séparée qui part plus tôt (3ème vague) et ça leur évite de finir trop tard = malin !

Autre particularité : les vagues de skate et de classic s'intercalent, mais pour que ça ne fasse pas d'embouteillage, dans les 15 premiers km les pistes sont légèrement différentes pour les 2 styles, ainsi personne ne gêne l'autre (par ex dans les montées) ...mais en tournant légèrement la tête on voit le ruban des skieurs de l'autre style à travers les arbres, c'est fun !

Un parcours pas si facile , mais qui se termine comme des rock stars"
le parcours commence par un faux plat montant puis par une vraie montée qui dure presque 12 km de façon valonnée: c'est la partie la plus dure de la course

Arrivé à Fire Tower ça commence à être globalement descendant,puis à partir de OOHill (le départ de la Kort Birkie) plutot étal.


Mais il ne faut pas se laisser abuser par le profil: en fait il y a une multitude de petites montées suivies de petites descentes ... et ça se renouvelle sans cesse !
Donc au sommet des mini-bosses on se lance fort pour essayer de monter le début de la bosse d'après "en injection" et ainsi de suite en continu... donc à la fin ça use !
Sur les 50 km de la course , il y a ainsi 1350m de dénivelée... alors que le profil ne le montre pas !

au 38ème km il y a une belle descente avant de traverser la route puis un long plat.... sur lequel il faut se préserver car la fin de course présente 4 belles collines qui assèchent un organisme déjà bien entamé

"Bitch Hill", une saloperie de colline !
vers le 40ème km se dresse la Bitch Hill (putain de colline en anglais), une butte assassine dans laquelle on voit de loin les skieurs plantés. ici il y a une grosse animation avec souvent un orchestre car les locaux savent bien qu'ici les bouches grimacent et que les crampes ne sont pas loin, et les classiqueurs en canard  s'entremellent avec les skateurs et ça fait du spectacle !

ne pas se réjouir trop vite, car après Mosquito Brook au 44eme km il y a encore 2 collines à dominer alors que les réserves sont presque à sec

Une fin digne d'une rock star
au 46ème km, vous entrevoyer le paradis avec une belle descente qui conduit à un lac gelé qu'on parcourt sur environ 3 km, on a souvent le vent de face sur le 1er km du lac, puis ça oblique sur la droite et là c'est plus facile.

Sur ce plat gelé les spectateurs se sont groupés en masse en vous encouragent+++ ça commence à sentir bon !

A la fin du lac on entre dans Hayward en longeant les premiers magasins par derrière et là ça va va devenir mythique :

D'abord la passerelle à monter

puis au sommet on découvre la vue sur l'arrivée

et enfin l'arrivée au milieu d'une quadruple rangée de spectateurs: après la descente en schuss de la passerelle

puis on se concentre sur sur son style pour avaler le faux plat montant et arriver en beauté pour les photographes et la TV !
bref on est tous des "rock stars" !!!


le faux-plat montant d'arrivée


Cette année la course fut gagnée au sprint par le norvégien Dyrhaug (habitué des coupes du monde) avec  Robin Duvillard (au centre de la photo) qui fini 3ème !
les conditions de glisse étaient si bonnes que le record de l'épreuve a été battu en 1h59 pour les 50 km ( 1ere fois que ça passait sous les 2 h)

Un service tip-top à l'arrivée

sitôt la ligne franchie, on est pris en charge par les bénévoles qui vous défont les fixations (sisi !) , puis on vous attache les skis avec des attaches-skis (données)

puis viennent les différents sas pour les récompenses;: ceux qui font la Birkie pour la 1er fois ont une médaille, ( voir ci dessous), bien la conserver car les années suivantes vous n'aurez qu'un pins ! ( OK c'ets limite radin)

les bénévoles vous identifient car chaque dossard a un numéro avec votre nombre de birkie en cours, donc pour la 1ere Birkie il faut aller sur le stand de gauche


à l'arrivée avec la médaille (le 1 sur l'épaule gauche signifie que je faisais la Birkie pour la 1ere fois)

A noter le très joli dossard, chaque vague ayant une couleur de dossard différente, on voit vite si on remonte une autre vague, ou si on se fait doubler par de très bons skieurs partis bien après nous et donc qu'il ne faut pas tenter de suivre  = hyper pratique

Comme pour la Birkebeiner, des skieurs en costume d'époque font le trajet sur des skis anciens et perpétuent la légende du roi Haakon, ça donne une âme à l'épreuve :) là encore certains épreuves européennes pourrait copier et tenter de donner une âme à leur épreuve soit en s'appuyant sur l'histoire du territoire soit sur une particularité locale ( pour être précis pourquoi les cloches de la transju ont-elles disparues à certains endroits du parcours ,)

 


la reconnaisance la veille de la course


Les pistes dans les forts de bouleaux, notez la largeur des pistes !

Comment y aller :
Pour un européen, l'arrivée se fait en avion : aéroport le plus proche = Minneapolis
puis voiture de location pour monter à Hayward (le centre stratégique de la course) qui se trouve à environ 2h45 de voiture au nord-est de Minneapolis

Possibilité aussi de mini-bus de la NWT Express Shuttle (environ 89€ le trajet ): : durée du trajet = 3h15 avec les arrêts
https://www.rome2rio.com/fr/map/Aéroport-de-Minneapolis-MSP/Hayward-WI-États-Unis

Hotels : attention !!
réserver bien à l'avance car avec 40 000 coureurs sur la semaine les hôtels sont vite complets, s'y prendre au moins en septembre pour février

Formalités: passeport en cours de validité et demander une autorisation d'entrée sur le territoire US ou ESTA

 

Les conseils malins :

  • le top est de coupler avec l'autre Worldloppet Canadienne, la  Gatineau, qui a lieu en général la semaine d'avant et qui est moins gigantesque
    mais logistique compliquée car pas d'avion direct d'Ottawa à Minneapolis et en plus ça nécessite au moins 10-11 jours de voyage.

Mais à tenter probablement une autre fois ?

  • aller dans les "dollar shop" ( Dollar Tree ans co ) où on ne trouve que des articles à 1 €... c'est étonnant ce qu'ils proposent pour juste 1 $
  • visiter le musée du brochet (la région est très visitée l'été par les pêcheurs et le musée est en forme de.. .brochet. ça fait limite Jurassic Park !

 

Ou manger (pas cher ) à Hayward ?

  • la Coop's Pizza: un self pas cher et bon enfant ou on a un buffet de crudité + pizza à volonté
    super ambiance des bois Wisconsin et grand parking,
    pas loin du centre ville sur la Hayway 63
  • Perkins restaurant : bon rapport qualité/prix, un peu excentré (sur Railroad street à l'angle de la 63 et de la 77)
    petit déjeuner bien
  • ici quand vous commandez un coca, on vous ressert à volonté !...mais attention ne pas prendre avec glaçons, sinon ya plus d'eau que de coca !
  • Flat Creek restaurant: plus cher pour une qualité assez moyenne, cuisson des poissons à revoir

 


lire la Vidéo de la Birkebeiner 2020 par Worldloppet Ski Planet
 


 

Au total

Une très heureuse surprise que cette Worldloppet nord-américaine que nous avons eu la chance de réaliser dans des conditions idéales ( normalement il fait beaucoup plus froid)

Mais à ne pas prendre à la légère car le profil fait faussement croire que c'est facile alors que ça monte et descend tout le temps : En fait seuls les 3 km du lac gelé sont plats !

la fin est magnifique et bien des stations françaises feraient bien de s'en inspirer au lieu de finir de façon anonyme dans un champ sans charme.

L'organisation est réglée au millimètre et à aucun moment on ne sent le gigantisme. Les spectateurs très présents sur le parcours, surtout à la fin, sont un plus non négligeable

le seul petit regret, outre l'éloignement est qu'on est presque tout le temps dans la forêt de bouleaux (sauf à la fin) et donc que le paysage est souvent limité... par contre ça protège bien du vent souvent présent là-bas.

A refaire +++

Gilles PERRIN - février 2020

 


Merci à Hervé pour son aide logistique et à jean Paul pour son hospitalité là-bas, on reviendra ;-)

 

 

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