Marathon Ski Tour Champ de France Masters Champ du Monde Masters Worldloppet Euroloppet WMA FFS
 
   
 

Webcams Nordiques

Association des Masters

Dossiers

Calendriers courses

Adhérer

Contact

 
 
 

La Birkebeiner : un autre monde

 Accueil > Récits de courses à l'étranger


La Birkebeiner, une course à nulle autre pareille dont l'origine repose sur un fait historique datant de 1865
 
birke1
 

Article écrit par Boris Petroff  le 27 mars 2013

birke334Comme la Vasa, la Marcialonga et tant d’autres courses , les organisateurs ont donc eu la bonne idée de doubler leur Birkebeiner par une copie conforme la veille. 
 

 

 

 

 

birke2Comme s’il a avait fallu s’y reprendre à deux fois pour sauver le jeune Hakon, futur Roi de Norvège, que l’on voit dans l’imagerie de la Birkebeiner, tout jeune enfant, enfoui dans  les bras d’un farouche guerrier glissant sur les hauts plateaux hostiles. Il s’agit d’un tableau de Knud  Bergslien qui date de1869 : une copie trône dans mon bureau depuis ma première Birkebeiner (1985) !

 

Remis au gout du jour, c’est toujours ce tableau qui symbolise la Birken :

birke1

 

La Birkebeiner est une course à nulle autre pareille.

A défaut du jeune Hakon, on y traine un sac à dos (ramené avec le temps au poids symbolique de 3.5 kg).

birke3

Vérification du poids de son sac …

 

La course traverse des zones sauvages qui peuvent être suivant la météo le paradis comme l’enfer des fondeurs. Si sauvages que la route qui mène de Lillehammer (terme de la course) à Rena (son départ) ne s’y risque pas et fait un grand détour par Hammer et est ainsi deux fois plus longue que la course elle-même.

Le départ s’échelonne sur trois heures et priorité est donnée aux vétérans : les femmes de plus de 65 ans et les hommes de plus de 70 ans. Et il y en a ! Cette année le plus âgé était de la classe 90-95 ans. Et le plus rapide des nonagénaires, Oysten NILSEN, boucle ses 54 km en 4h27… c’est-à-dire une grosse demi-heure de MOINS que moi !   Les femmes ne sont pas de reste : dans la classe des + de 75 ans, Solveig NYBORG termine en 5h14 et   pour gagner dans la catégorie des jeunettes  de plus de 70 ans, il fallait finir en moins de 5 heures (Marie-Louise SVEVAD,  4h 53 dut batailler ferme avec Marit TUNAAL, 4h55 pour l’emporter….).

L’ambiance sur les bords de la piste est enthousiaste : par moins 20°, il faut un génie de bâtisseur et une grande expérience (plus beaucoup  de boissons fermentées…) pour pouvoir  applaudir des heures durant la horde sauvage qui relie Rena à Lillehammer sans se transformer en statue de glace.

L’organisation est parfaite, à deux détails près : aucun abri sur le stade de départ (où les bus peuvent vous laisser trois bonnes heures avant votre départ), juste vos yeux pour pleurer et les copains pour patienter.

birke4

Trois heures d’attente pour les plus lents….

Et un cout excessif. Tout se paie et cher en Norvège ! Depuis l’autoroute en quittant l’aéroport jusqu’au bus (plus de 40 € les 120 km) en passant par le droit de poser son duvet dans un gymnase militaire et même … des ravitaillements en super boisson énergétique qui ne sont ouverts qu’aux coureurs qui ont payé pour cela ! Quant à l’inscription, il faut tout de même débourser 180 €… Seuls le parking des skis et la médaille sont gratuits. Cette année… Pourtant la course ne semble pas manquer de sponsors privés.

birke5

45 €  pour y poser son duvet…..

Mais quand on aime, on ne compte pas.

Et on ne peut qu’aimer cette course. Malgré ses côtes : personnellement j’ai l’impression qu’elle monte du 1er au 38ème km, puis 8 km de plat et 8 km d’une descente rendue impitoyable par les milliers de skieurs qui m’ont précédé.

birke6

 

 

Et par-dessous tout : un paysage exceptionnel rude sur les hauts plateaux dénudés (pas le moindre arbuste pour gâcher l’horizon, rien que le grand blanc), tendre quand la course serpente en forêt et bigarré vers Sjujsen, seul village approché durant ces 54 km.

 

Cette année, la Birkebeiner 2013 a offert deux facettes très diverses : froid mais avec un grand soleil le vendredi ; un temps à s’arrêter photographier

birke7

Couvert, plus doux, mais insupportablement venté sur le plateau le samedi, pour la vraie Birkebeiner.

 

Météo qui n’a pas troublé les vainqueurs : regardant la vidéo sur Swix classic j’ai découvert avec effroi, que même sur cette course aux montées incessantes et raides, le premier n’avait pas farté confiant en son style inimitable en double poussée ! Une horreur.

 

Parmi les Français présents cette année sur la Birken, un jurassien que les habitués de la WL devraient bien connaitre  puisqu’il joue un rôle majeur dans l’organisation technique de la Transjurassienne : Christian Burri. Sa discrétion n’a d’égal que son courage : cela faisait bien une vingtaine d’années qu’il n’avait plus chaussé ses skis en course. Cadeau un peu empoisonné que lui ont fait ses copains de la Transju ! Bravo Christian : tes 6h12 méritent respect.

Respect aussi pour notre Hannes Larsson, qui a doublé les épreuves malgré un grave dysfonctionnement de son système cardiaque (ça va mieux maintenant) qui l’handicapa fortement : 6h48 le vendredi et 9h37 le samedi lui qui toujours tourne en moins de 6 heures à la Birken.

Les trois autres fondus de la WL ont été réguliers : 4h40 puis 4h38 pour Robert Palliser, 6h57 puis 6h48 pour Minoru Matsuyama (qui attendit Hannes) et moi-même, Boris Petroff, 5h03 puis 5h05, qui fis, ce week end coup double puisque ces deux tampons de la Birken me permirent de finir mes 9ème et 10ème passeport.

 

Autres résultats :

Christian Viry : 4h01, Cédric Schramm : 3h47, Alexeï Gumeniuk : 4h12 …

   
 

 Copyright 2010-2014 ©: www.masterskidefond.fr

ASSOCIATION DES MASTERS NORDIQUES
- Association des Masters de A à Z
- Adhérer à l'association
- Les avantages

   
- Inscription à la Newsletter
- Mentions légales  
- Contact