« C’est la
plus belle des 18 courses Worldloppet
que je connais ! »
Michel Bouteraon, organisateur de la
Transjurassienne, ne tarit pas d’éloges
sur la Fossavatn 2017 qu’il découvrait…
dans des conditions idéales, il faut
bien l'avouer car la météo joue parfois
des tours là-bas!
En effet la
météo le vendredi, veille de course,
était affreuse : vent très violent,
petite pluie qui vous strie le visage,
peu de visibilité, neige à zéro ingrate
à farter, autant la journée du samedi
fut belle (bien qu’encore ventée) après
une nuit claire et donc un thermomètre
franchement négatif qui assécha la neige
et la durcit à merveille....mais surtout
un beau ciel bleu !
De belles traces sur le haut plateau qui
surplombe le fjord
Le serpentin
dans la montée initiale
un décor
magnifique qui sortit du brouillard au
dernier moment
Les
organisateurs de la Fossavatn décidaient
au dernier moment de tracer le vrai
parcours, sur une seule boucle de 50 km,
à travers les monts sauvages et
désertiques de cette Islande
volcanique !
Bravo :
belle décision dont les plus de 500
participants à l’épreuve reine se
félicitèrent. Mais quel travail pour
tout tracer au petit matin. Merci les
gars.
Un
parcours incomparable
Un parcours
incomparable, sans le moindre plat, avec
plus de 1100 mètres de dénivelé positif,
mais fait de montées et descentes
douces, agréables à passer par cette
neige … qui réchauffa bien vite
cependant. Rien qui ne limite l’horizon,
si ce ne sont quelques très rares
cailloux et donc une vue sans fin sur
cette nature si caractéristique de
l’Islande : pas un arbre, pas un
buisson, pas une âme (sauf aux
ravitaillements bien sûr).
C’était ma
troisième participation à la Fossavatn
et la première fois que j’en prenais
plein les yeux !
La Fossavatn
c’est aussi une ambiance de course bien
spéciale : plus conviviale que
compétitive, solidaire plus
qu’agressive. Sur le départ, les
concurrents choisissent eux même leur
ligne : les chronos sont proposés de
moins de 3 heures à plus de 5 heures et
nul n’exige de prouver quoi que ce soit.
La longue côte du départ suffit à mettre
de l’ordre dans le peloton.
A l’arrivée,
c’est le Directeur de l’épreuve, Bobbi
pour les intimes, qui vous accueille
d’un grand sourire et se plie
littéralement en quatre pour vous
déchausser les skis.
En course,
les traces restèrent de belle qualité et
même sur le retour avec une neige sans
doute un peu chaude pour le fartage
initial, je ne vis personne se risquer à
quelques pas de patins.
500 coureurs
classés sur le 50 km (remporté par …
Petter Nothug en personne, au sprint
devant Runar Mathisen, un autre
norvégien, quant à la première femme
c’est Britta Johansson Norgren qui finit
à la 12ème place au
classement scratch).
Peter Northug au départ
Près de 200
sur le 25 km et encore 70 (dont beaucoup
de couples) sur le 12.5 km.
Au total
(avec la course pour les enfants et
surtout le 25 km skate du jeudi) c’est
près de 1000 concurrents (pour la moitié
des non islandais) qui ont fait le
déplacement sur Isafjordur.
Déplacement
souvent rendu délicat tant le vent
soufflait fort et empêchait les avions
d’atterrir sur le terrain difficile d’Isafjordur :
pour notre part, avec une quinzaine de
concurrents, nous avons patienté 5
heures à l’aéroport de Reykjavik avant
d’enfin embarquer… et arriver sur place
quelques minutes seulement avant le
départ du 25 skate, heureusement
programmé à 17h00.
17h00 pour
un départ de course, cela peut paraitre
étrange … mais il faut savoir qu’en fin
avril le jour se lève avant 5heures du
mat et ne se termine que vers 23h00 !!
La
Fossavatn c’est aussi un beau prétexte
pour faire la fête.
Les fêtes !
-
Jeudi
soir, Worldloppet party : dans la
maison de la culture, avec des
chants traditionnels islandais et un
fort sympathique buffet de poissons
et grillades.
-
Vendredi
soir, pasta party à l’hôtel
Isafjordur.
-
Samedi
après midi, la cake party autour de
la remise des prix ! Des gâteaux à
n’en plus finir, pour se remettre de
sa course : une très très belle idée
dont pourraient s’inspirer d’autres
WL.
-
Samedi
soir la Fish Party : LA soirée
annuelle de tout le gratin d’Isafjordur.
Un peu guindée, un peu chère mais
tellement typique et joyeuse.
Banquet
Final (Sea food party) : le gateau à l'éffigie
de la Fossavatn et les musiciens
Quelques résultats
Pour les
résultats je vous renvoie sur le site de
la Fossavatn mais je voudrais tout de
même féliciter chaleureusement Ludmilia
Kolobanova qui à 73 ans, boucle avec son
éternel sourire le25 km skate en3h03 et
le 25 km classique en 3h09. Ou Lino
Davarda, l’homme de la Marcialonga, au
casque décoré de tous les drapeaux
nationaux de la WL, qui finit le 50 km
en 4h32.
Ivana et
Joseph Kral, toujours présents et
inséparables tant sur le 25 skate (2h26)
que sur le 50 classique (5h46). Et
encore Thomas Huber (qui nous offre
chaque année le calendrier mondial de
toutes les courses de ski de fond) :
1h33 sur le 25 skate et 3h09 sur le 50
classique.
Et encore
Irena Prochazkova : 2h24 en skate et
4h44 au 50 classique et sa fille
Michaela : 1h54 en skate et 1h46 (3ème
féminine) au 25 classique.
Valentin
Borisov, qui ne renonce jamais et achève
ses 50 km en 6h54.
Des
estoniens, des norvégiens, des
américains en grand nombre et même un
mexicain (German Machozo, 3h56) et un
japonais (Masato Shirai : 5h43).
Quant à mes
amis français, je n’oublierai pas Michel
Bouteraon (1h38 au skate et 3h38 au 50
classique), Laurent Mérindol (2h03 en
skate et 4h54 en classique), Christian
Viry (3h17 au 50 classique), Samuel
Etienne Régé-Gianasso brillant 9ème
scratch en 2h39 et surtout Joseph Luce
qui a bouclé son 4ème
passeport WL en une année et qui
s’économisa sur la Fossavatn en 6h57 sur
le 50 km classique.
Laurent Merindol
et Michel Bouteraon
Pour ma part
je suis ravi de mes chronos de petit
vieux : 1h51 pour le 25 skate et 3h 47
pour le 50 classique.
JE REVIENDRAI !!!
Boris Petroff
Photos complémentaires
le départ
un peu après le départ avec magnifique
vue sur le fjord
le haut du
plateau, magnifique,... mais "pommatoire"
si brouillard
la vue sur le fjord à partir du départ
des pistes, la ville d'Isafjordur est en
fait une presqu'ile dans le fjord
on voit bien la route d'accès... qui
d'ailleurs est vite en terre, donc 4x4
préférable si conditions très humides ou
neigeuses
>>>> Voir
aussi
le reportage de la Fossavatan en
2016
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