Article écrit par Boris Petroff le 16
avril 2019

Pour ma part c’était donc ma troisième
édition, accompagné cette fois ci de
Michel Boutearon (6ème participation à
cette Lapponia Hiihto !), Régis Peschot
(qui retrouvait là le terrain de ses
lointains débuts à ski), Daniel Clerc,
et Patrice Turlan.
Au départ : des médaillés olympiques,
des champions de Finlande, des russes
(c’est la porte à côté) des suisses
(merci M. Sandoz), des allemands … et
nous. Au total guère plus de 250
concurrents.
Rappelons le principe de cette Lapponia
Hiihto : une belle boucle de 60 km (avec
1000m de dénivelé positif) le lundi ;
une traversée de 50 km qui commence par
un bon 250 m de côte le mercredi et un
final, toujours en traversée, mais de 80
km le vendredi.

Il est possible de ne faire qu’une ou
deux journées de course, possible aussi
de se contenter des demi-parcours, ou de
panacher…Mais la plupart aligne les 3
longues.

3 atouts gagnants :
Je retiens trois
caractéristiques essentielles à
cette épreuve et qui me donnent
envie d’y revenir souvent :
·
== Un sentiment de liberté
et de simplicité : pas de bousculade,
chacun choit librement sa ligne de
départ, pas d’agressivité. Mais tout au
contraire de la bonhommie : le mercredi
la côte (à 10 % pendant près de 3 km)
est juste après le départ et en file
indienne… pourtant personne ne râle, ne
bouscule, ne joue des mécaniques. Un
maître mot : le respect. Ajoutez à cela
la gentillesse, la disponibilité des
bénévoles de l’organisation.
·
== Une belle neige, des
traces parfaites, des descentes bien
étudiées qui sont à la portée de toutes
et tous : un régal à skier…surtout pour
la mi-avril. Et, cerise sur le gâteau :
prévu en libre (et à 90 % couru par des
patineurs) ce parcours est accessible en
classique avec une double trace presque
continue.

·
== Un paysage grandiose,
et reposant cependant, avec des « tunturi »
sortes de grosses collines paresseuses
qui culminent à 500 ou 600 mètres, des
lacs et des forêts de bouleaux à perte
de vue. Mais aucun village traversé.
C’est le grand désert blanc.

Et pourtant, pour qui aligne les 3
courses sur la longue distance, c’est du
haut niveau. Près de 200 km, des
milliers de mètres de dénivelé, à un
rythme très soutenu. Seul bémol
organisationnel, les ravitos qui sont
plus liquides que solides. Quelques
cornichons, quelques raisins secs et
rien de plus.

Cette année une météo sympathique (peu
de vent et rarement pleine face), un
beau soleil et des températures douces
mais négatives ont contribué à notre
bonheur à tous.
Pour moi qui ai décidé le mercredi de
partir en classique, j’ai retrouvé le
charme de la poussette bleue pour monter
aux arbres et glisser sans soucis.

Mais je vous invite surtout à jeter un
coup d’œil sur les photos jointes,
prises en course, pour mieux comprendre
ce qu’est cette Lapponia Hiihto. Pas de
photos le vendredi : j’ai snobé le 80 km
du vendredi pour me réserver pour une
autre épreuve :
Yllas-Lévi, course en classique de 70 km
qui se déroule le samedi à une
cinquantaine de km de là et que vous
raconte Gilles Perrin.
Et les jours « pairs » : le mardi et le
jeudi, quel bonheur de flemmarder sur
les pistes autour d’Olos et de profiter
d’une curiosité guère envisageable en
France : des petits chalets étudiés et
équipés pour le piquenique : suffit
d’apporter ses saucisses (et les
allumettes) , tout le reste est sur
place, à la libre disposition de tous :
des fagots de bois (avec des écorces de
bouleau pour lancer le feu et une hache
pour fendre les premières bûches), un
foyer avec une grille de fer, des bancs,
un toit (au cas où) et mêmes les pics.
Ne manque que la bière…


Quelques ultimes conseils
Le lieu central de la Lapponia
Hiihto est le petit centre de
ski alpin de Olos. A 12 km de
Muonio. C’est là que se
terminent les 3 courses,
commence celle du lundi et
partent les bus pour le mercredi
et le vendredi.
Là que vous récupérez vos dossards (très
chips : on se croirait à un 10 km
pédestre des années 80) et dégusterez à
l’issue de chaque épreuve une vraiment
bonne et copieuse soupe régénératrice.
Sur place un hôtel luxueux (chaine de
Lapland Hôtel) qui conviendra à ceux qui
ne comptent pas trop.

Et un magasin de sports aux tarifs très
compétitifs (25 € la plaquette de HF de
chez Swix) pour qui sait négocier.
Sinon à un quart d’heure de Olos, juste
après Muonio, mais sur Suède, je vous
conseille un paradis sur terre avec une
belle ambiance de trappeurs, une super
bouffe, des logements en petit chalet :
Rajamaa. Demi-pension, sourires
et animations du soir incluses, pour 75
€ par jour.
Pour plus d’infos voir ici :
https://rajamaa.com/fr/welcome Vous
pouvez appeler le patron, Lars, de ma
part : il parle assez bien notre langue.
Dernier conseil : choisissez l’aéroport
de Kittilä et non pas Rovaniemi pour
cette semaine laponne : il est bien
desservi et à seulement une heure d Olos.
Et location à l’aéroport d’une petite
Yaris pour 8 jours pour 250 € TTC… Et
vous êtes tout de suite dans
l’ambiance : à l’aller l’auto
m’attendait sur le parking, moteur
tournant et au retour j’ai posé les
clefs dans la boite aux lettres…

patrice Turlan, Daniel Clerc, Regis
Peschot, Michel Bouteraon
Boris Petroff
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