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Svalbard Marathon 2019 (Spitzberg)
le marathon à ski le plus septentrional !

Accueil > Récits exotiques

 

Article écrit par Gilles PERRIN le 28 avril 2019

 

Un marathon qui se mérite !
Autant le préciser d'emblée, faire le marathon du Svalbard ne s'improvise pas !
Non pas à cause des ours polaires ou de la latitude très élevée,
mais tout simplement par le fait que les hébergements sont très (très) rares.

Donc avant de s'inscrire, ou de réserver un avion, il faut trouver de façon sûre un hébergement, ceux-ci étant aspirés pas les tour-opérators qui  organisent des croisières polaires :) et avec une clientèle qui passe un bonne semaine là-bas et qui consomme  des activités ++++... bref un peu l'opposé du fondeur qui au final n'est pas "le bon client". D'ailleurs avec Jean Schwander, nous voulions déjà faire le marathon du Svalbard en 2018 et nous avons du nous reporter sur l'Islande (voir reportage ICI) justement par manque d'hébergement... et encore cette année en s'y prenant en septembre ce fut juste !

En plus ce qui est rare est cher, donc nous avions une "cabine" à 2 mais avec commodités communes avec les autres clients. Il s'agissait d'un ancien baraquement de mineurs qui avait été recyclé et un peu modernisé, mais c'était au final bien fonctionnel quoique spartiate

Une fois le logement trouvé il faut prendre son vol de la même façon bien à l'avance car fort rush de skieurs pour le marathon (voir les infos pour les compagnies aériennes plus bas )

Ce n'est qu'ensuite que vous pouvez vous inscrire au marathon du Svalbard !.... mais sans trop traîner car comme pour l'Islande ils limitent à 1000 participants. (de toute façon avec la faible capacité hôtelière on voit mal comment ils pourraient en absorber plus )

Cette limitation est peut-être aussi due au fait que des ours polaires rodent dans la région et que le service de sécurité est omniprésent sur la course (avec même des fusils si jamais un quadrupède affamé avait l'idée de se jeter sur un skieur isolé  ?)

Vous voyez donc que le marathon du Svalbard se mérite, et n'est pas sans risque !

 

Une zone de départ au milieu de nulle part

Le départ se fait à 1km environ de la sortie de la ville  et jusqu'à la veille il n'y a quasi rien , à part une yourte en peaux qui sert aussi à l'entreprise de chiens de traîneau non loin
ce n'est que le matin de la course que nous découvriront quelques oriflammes

pas de tente pour les bagages, tout le monde pose ses affaire dans la neige... et les retrouve sans pb à l'arrivée : en Norvège il n'y a pas de vols !...et tout le monde fait comme ça


nos affaires à jean et à moi étalées sur la neige... comme les autres !

ce qui est étonnant c'est qu'il y a plusieurs vagues pour lesquelles chacun s'inscrit librement selon le temps envisagé, et par mesure de sécurité les moins rapides partent en premier, ce qui fait que pendant toute la course on a remonté des skieurs moins rapide. Cela n'était pas trop gênant car en fait les skieurs sont peu nombreux et très disciplinés. En plus comme ça on n'est jamais isolé et c'est motivant de doubler d'autres skieurs. Voici quelquechose qui serait inimaginable en France mais qui là-bas passe sans pb !


ci-dessus, le départ de la vague des plus faibles qui est partie en premier, ça partait cool ! et ça m'a au moins permis de faire un photo du départ


 

le départ est hyper plat et se fait à zéro mètre d'altitude et on va grimper dans la combe en face. Comme il y avait eu un gros redoux (0°c au départ ) la trace était graluleuse et gelée mais on sentait bien poindre l'humidité de l'océan sous les traces. D'ailleurs au retour ce fut complètement transformé.
Cette neige quasi gelée était assez rapide et ça filait mais contrairement à la semaine d'avant ou les skieurs étaient à la VR40, là il fallait passer au klister


 

On voit bien qu'on est à 0 mètre d'altitude, au bout de la baie, d'ailleurs on va la longer plus tard


en jaune le profil du 42 km qui était un parfait AR

en raison du redoux, et donc du risque d'avalanches on n'a pas fait le parcours prévu antérieurement qui devait contourner le massif et donc on a eu droit à un AR jusqu'à la cote 250 m d'altitude. Il y avait au total 680m de déniv à mon GPS pour une distance de pile 42 km (bravo pour la précision !)

 

Un parcours de toute beauté et très (très) dépaysant

Après la petit montée sélective qui menait au 5ème km on redescendait pour longer la baie, et là ce fut enchanteur car on skiait le long du rivage entre 1 et 15 mètres d'altitude max, et ça c'était super mais assez déstablisant car à un moment j'ai même entendu le clapotis des vagues qui venaient mourir sur le rivage !!!
Comme c'était une partie qui se faisait en double poussée quasi exclusive sur plus de 5 km, je dois avouer que j'ai été un peu déconcentré par moments et que j'ai pas mal regardé le payasage et la mer

Puis vint le gros morceau qui en  6-7 km nous conduisait au point culminant mais sans jamais être trop raide si bien qu'il y avait encore beaucoup de "double poling."
Il faut pour l'occasion féliciter Jean Schwander qui m'accompagnait dans cette aventure et qui pour la 1ere fois est parti sans fart d'accroche sur un marathon, et qui a donc tout fait en poussée.... avec au final un temps assez canon de 2h41 pour les 42 km de classic: il finit 80ème !!!! la France a été dignement représentée :)

ci-dessous, Jean lors des tests de glisse, noter qu'il porte un petit sac obligatoire (de 1.5kg mini ) par mesure de sécurité et dans lequel  il faut mettre qq affaires pour se couvrir si besoin, de l'eau et qq aliments énergétiques

Une fois le point culminant atteint on fait 1/2 tour et donc on croise les autres concurrents, c'est sympa et permet de mettre de l'ambiance

comme la montée n'était pas trop raide, la descente n'est guère difficile... c'était même magique car à un moment on file tout droit vers la mer... mer qu'on voit au bout de la piste, et une nouvelle fois on se déconcentre un peu car on se demande vraiment si c'est réel ?

Tout à la fin de la descente y a même un virage serré à gauche et en dévers avec un filet de tendu  ...qui empêche de tomber dans la mer !!

Je n'ai vu personne se prendre dans le filet , mais dans la journée ya bien dû en avoir un qui a confondu ski de fond et ski nautique? 
on se demande vraiment si on est bien sur une course de ski de fond !

on relonge alors le rivage sur 5 km, et après une petit butte à remonter mais qui passe bien on plonge vers l'arrivée par les mêmes traces qu'au départ ... hélas avec une piste bien plus molle car cela a décaillé...

Au final: parcours assez facile et peu dangereux, je n'ai d'ailleurs pas vu d'ours, toute cette agitation a du les faire se cacher ? mais les gardes avec les fusils étaient bien présents (voir photo sur la droite)

d'ailleurs en ville on croise régulièrement des habitants avec un fusil (y compris des enfants !)

à l'arrivée, le podium est très couleur locale avec des ours sur les billots de bois à la place des numéros (voir photo ci dessous)

une belle médaille nous attend


 

mais on ne traîne pas trop car on se refroidit vite au milieu de ce "nulle part"
 ==> On récupère nos affaires laissées d
ans la neige, et  un un car gratuit nous ramène en centre-ville en faisant le tour des hôtels ( comme le matin pour aller sur le stade de départ ) : une organisation vraiment bien huilée :)

en savoir plus : ==>  sur le site de l'organisation

 

 

 

Ou se trouve le Svalbard ? Comment y aller ?

Le chapelet d'îles du Svalbard (ou Spitzberg) appartient à la Norvège mais se situe bien au nord du nord de la Norvège : on est à à peine 1350 km du pole nord !

Tous les avions atterrissent à Longyearbyen et le vol met presque 3h depuis Oslo

2 compagnies desservent le Svalbard à partir d'Oslo ,il s'agit:
-  de SAS
-  et de Norvegian.
Préférer Norvegian qui est un peu moins cher, autorise un bagage de plus et n'oblige pas à la déclaration préalable des housses à ski.(nouvelle procédure chez eux ). Par contre rien à boire ou à manger sauf à payer, donc se restaurer à l'escale avant de monter dans l'avion

Carte du Svalbard.

l'ile est à 78° 15 de lattitude nord ça explique l'ambiance hivernale pour une fin avril

 

Ou loger à Longyearbyen ?

Vous l'aurez compris dès mon introduction, il faut prendre très tôt les rares hébergements qui dont disponibles sur Booking (ou ailleurs), et quasi sans avoir le choix . Et il faut accepter de payer le prix fort : 150 à 200€ la nuit pour un confort assez sommaire est assez courant là-bas...du coup nous avons pris l'avion du soir de la course pour coucher à l'aéroport d'Oslo ou nous avons eu un hotel tout confort à n prix  "plus  normal"

si vous avez le choix, préferer un hotel situé près du centre-ville car sinon les AR à pied sont vite fatiguants puisque la rue principale est toute en longueur et en pente à la fin.

comme nous n'avons pas eu le choix , nous nous sommes retrouvé au gjestehuset102 qui fut un lieu très agréable même si assez  sommaire comme indiqué en introduction. le personnel est très sympathique et les lieux hyper-propres
(petite remarque : là-bas on se déchausse en entrant dans les batiments, y compris office de tourisme, sauf les magasins) donc amener ses chaussons

la gjestehuset102  se situe sur le coin gauche en bas, donc un peu loin , par contre on passe devant l'école (skole) et son gymnase ou on retire les dossards, donc il faut bien monter un peu au moins une fois !

et un petit coup de coeur pour le restaurant qui est en face de notre hébergement ( il est couplé à un autre hotel, l'Old Minor cabin) qui est assez cosi  et où on mange super bien:
on a en particulier apprécié les papillottes de maquereau mariné aux herbes

....ou le burger de saumon aux concombres et crème légère (ou je sais ça parait bizarre, mais je recommande )

quant à la bière locale (la Spiztbergen) on la boit sans soif et avec délice !


même un simple plat de pommes de terre est bien présenté : voilà une super adresse et qui mérite même de monter au bout de la route si vous êtes logés en centre-ville

par contre fuir comme la peste le snack avec tables en bois à l'extérieur qui est situé juste à coté de la statue du mineur dans la rue principale : TOUT y est (hyper) mauvais ! et la patronne peu aimable (et je suis gentil )

les pizzas du Raddisson sont aussi excellentes (goûter par ex celle à la viande de renne) et c'est pratique: un des départ de cars pour aller à l'aéroport est situé juste devant donc on reste au chaud jusqu'au dernier moment en buvant une bonne Spitzbergen !
(astuce :  en arrivant prendre un AR, vous économiserez environ 25% sur le prix total des 2 trajets )

 

La météo localement

elle peut changer très vite, nous avons eu la chance d'avoir des conditions douces et donc de ne pas avoir trop froid, mais la semaine prochaine ils annoncent -13°c ... pour un début mai !

arrivé sous la neige, le lendemain nous avons eu du grand bleu , ce qui a permis de visiter agréablement les environs et nous en mettre plein les yeux : voici qq photos


le départ des moto-neige !



en montant au gymnase pour prendre les dossards

art moderne sur un mur du centre-ville


différents logos du Svalbard marathon au fil du temps



 


 

Au total

"Un voyage très (très) dépaysant et qui permet de faire un vrai marathon en classique en fin de saison...
mais qu'il faut bien préparer au niveau logistique.
Budget conséquent à prévoir, mais on ne vit qu'une seule fois !"


 

 

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